Mélanie Joly a «un talent inouï mais elle est seule». Marcel Côté a recruté lui aussi des anciens d'Union Montréal et «a un degré d'éthique encore plus bas que Denis Coderre». Contre ce dernier, que les sondages donnent gagnant, Richard Bergeron s'est présenté cet après-midi comme «la seule et unique alternative».

Le chef de Projet Montréal, de toute évidence, souhaite rallier le vote de tous ceux qui ne voteront pas pour Denis Coderre dimanche, mais dont les voix risquent d'être réparties entre les trois autres principaux candidats. «Pour peu qu'il y ait division du vote entre les trois partis, ce sera «Réunion Montréal» de l'équipe Coderre qui va gagner, a-t-il martelé lors d'un point de presse tenu dans ses locaux électoraux du centre-ville. Si les Montréalais sont insensibles à l'argumentaire que je viens de présenter, ce sera Denis Coderre.»

M. Bergeron a avoué que l'arrivée de Mélanie Joly ressemblait à la sienne, en 2005, quand il venait de fonder son parti et se présentait pour la première fois à la mairie. «Elle a réuni de manière un peu précipitée ce qu'il y avait autour d'elle, ce que j'ai fait, je l'admets, en 2005. Mais malgré tout son talent, elle n'a aucune connaissance de la Ville de Montréal.»

M. Bergeron s'est par ailleurs montré plus incisif que jamais envers Marcel Côté. Il dénonce lourdement le fait que l'ex-président du caucus d'Union Montréal, Bernard Blanchet, soit devenu candidat pour Coalition Montréal. Il a maintenu ses attaques contre un autre candidat, Domenico Moschella, qui a été cité dans un jugement rendu en 2001 dans une affaire de fraude électorale. Le juge Serge Boisvert avait conclu que M. Moschella, qui n'est pas visé directement dans cette décision, «ment ou il se trompe».

Quant à Denis Coderre, M. Bergeron a répété qu'il s'était entouré de 24 anciens d'Union Montréal, que six arrondissements contrôlés par ce parti avaient fait l'objet d'une perquisition de l'UPAC et que des accusations pourraient bientôt être portées. «L'UPAC ne fait pas les choses à moitié, on a arrêté le maire de la Ville de Montréal dans l'exercice de ses fonctions.»

Il a de nouveau présenté sa propre formation, Projet Montréal, comme le seul parti à pouvoir garantir aux Montréalais une «intégrité à 100%».