Le Parti conservateur est le seul des cinq grands partis fédéraux à avoir refusé de répondre à un questionnaire sur ses engagements environnementaux soumis par une coalition québécoise d'organismes verts.

Le questionnaire, composé d'une douzaine de questions, interrogeait les partis au sujet de leurs politiques en matière de changements climatiques, de transport, d'économie durable et de conservation de la nature.

 

«C'est à la fois honteux et inquiétant que le gouvernement ne prenne pas le temps de répondre à des questions qui couvrent un enjeu prioritaire pour une grande partie de la population», a déploré Steven Guilbault, coordonnateur d'Équiterre et porte-parole de la coalition, lors du dévoilement des résultats en compagnie de David Suzuki.

Le Parti conservateur avait aussi refusé de répondre à un questionnaire semblable lors des élections de 2004 et de 2006, a rappelé M. Guilbault. «Ce n'est pourtant pas parce que le Parti conservateur manque de ressources. Le Parti vert, le Bloc et le NPD, des partis qui ont tous considérablement moins de ressources, ont tous trouvé le temps de le faire», a déploré M. Guilbault.

Le Bloc québécois et le Parti vert ont obtenu des scores parfaits de 12 sur 12 au questionnaire environnemental.

Le NPD suit avec 11 engagements positifs sur 12. Le parti de Jack Layton n'a pas répondu de façon satisfaisante aux yeux de la coalition à la question «Adopterez-vous des normes pour les véhicules au moins aussi exigeantes que les normes californiennes?» Ces normes sont sur le point d'être adoptées par le Québec.

Les libéraux s'en tirent quant à eux avec 10 réponses positives sur 12. La coalition lui enlève deux points parce qu'elle estime que le parti ne s'est pas clairement engagé à mettre fin aux subventions au secteur de l'éthanol-grain, jugé peu écologique.

Les troupes de Stéphane Dion, pourtant favorables à une taxe sur le carbone, perdent aussi un point parce qu'elles n'ont pas suffisamment clarifié leur position quant à la création d'un système d'échange de droits d'émissions de gaz à effet de serre (Bourse du carbone).

La coalition, composée d'Équiterre, du Réseau national de conseils régionaux de l'environnement du Québec, d'ENvironnement JEUnesse, de Nature Québec, du Centre de l'environnement Écobâtiment et de l'organisme Vivre en ville, affirme que sa démarche n'est pas partisane. «Le but de notre démarche n'est pas de dire aux gens pour qui voter, mais plutôt de les informer», affirme M. Guilbault.