Le commissaire de l'Unité permanente anticorruption (UPAC), Robert Lafrenière, aura une «franche discussion» avec Jacques Duchesneau afin de discuter de l'avenir de ce dernier au sein de son équipe.

En point de presse à Montréal, lundi, M. Lafrenière a indiqué qu'il n'avait pas l'intention de laisser quelqu'un discréditer le travail des hommes et des femmes qui travaillent avec lui.

Il faisait ainsi référence aux récentes critiques de M. Duchesneau, le patron de l'Unité anticollusion (UAC), qui avait remis en question la stratégie de fonctionnement de l'UPAC, laissant entendre que ce n'était pas un policier qui devrait être à la tête de cette dernière, mais plutôt un juge à la retraite comme John Gomery.

M. Lafrenière a également expliqué qu'il n'avait pas réagi au rapport accablant de M. Duchesneau puisque le document était destiné au ministère des Transports et que c'était au ministre Pierre Moreau de réagir.

Dans son rapport, l'équipe de Jacques Duchesneau concluait notamment qu'un grand nombre d'entreprises québécoises du domaine de la construction entretenaient des liens avec des organisations criminelles, notamment la mafia.

L'UPAC avait été mise sur pied en février 2011 par le ministère de la Sécurité publique afin de lutter contre le trafic d'influence, la corruption et la collusion dans l'octroi de contrats publics.

Dirigée par M. Duchesneau, l'UAC relève maintenant de l'unité de M. Lafrenière, qui coordonne les actions des ressources provenant de différentes unités d'enquête ou de vérification, dont l'escouade Marteau.

Robert Lafrenière a été nommé à la tête de l'UPAC pour un mandat de cinq ans le 16 mars dernier. Auparavant, il a travaillé à la Sûreté du Québec (SQ) de 1972 à 2003 avant d'être notamment nommé sous-ministre à la Sécurité publique.