Vingt-huit ans après la mort de Bob Marley, ses héritiers frappent du poing sur la table. La famille a décidé de reprendre le contrôle des produits dérivés du plus célèbre des rastas et de faire la guerre aux contrefaçons.

Les produits vendus sans licence rapporteraient 600 millions de dollars par an, alors que l'exploitation légale de la musique et de l'univers Bob Marley n'aurait représenté que quatre millions de dollars pour la famille en 2007, selon le magazine Forbes.

Les descendants de l'artiste ne fournissent pas de chiffres, mais ils ont noué un partenariat avec la société Hilco Consumer Capital, basée à Toronto, qui, elle, a fait ses comptes. Son patron, Jamie Salter, évalue la manne potentielle à un milliard de dollars d'ici quelques années.

Depuis la mort de Marley en mai 1989, terrassé par un cancer du cerveau à l'âge de 36 ans, «la famille a géré tous les droits, jusqu'à l'arrivée de Hilco», explique l'un des fils de l'artiste, Rohan. «Nous n'avions pas vraiment une bonne idée des perspectives internationales avant Hilco, ni de la bonne gestion», reconnaît-il.

Certains fans de Bob Marley s'indignent de ce tournant consumériste qui leur paraît contraire aux valeurs défendues par le pourfendeur du Babylon System, du matérialisme et de la société de consommation, mais d'autres soulignent que le marché Marley existe déjà et qu'il serait temps de faire le ménage.