On ne se mentira pas : il n’y a rien de tel qu’un « vrai de vrai » voyage. Mais en attendant, il faut reconnaître que certaines expériences virtuelles ne sont pas mal du tout. En voici 10, gratuites, et ne nécessitant pas de casque de réalité virtuelle. Pour se rappeler de bons souvenirs. Ou rêver du périple qu’on fera (ou non) pour mille et une raisons autres que la COVID-19. Versailles, le Botswana et la Birmanie, c’est par ici !
Grimper le mont Blanc
Le maire de Saint-Gervais, petit village au pied du mont Blanc, se plaignait, il n’y a pas si longtemps encore, que trop de touristes et « d’hurluberlus » s’attaquent à ce sommet mythique. Or, espérant sans doute que certains préfèrent le virtuel à la réalité, la mairie a mis en ligne, l’an dernier, une ascension étape par étape du mythique sommet, avec des images en 360° qui permettent de bien apprécier le décor magnifique. Il n’y a pas âme qui vive sur les images. Le mont Blanc rien qu’à soi ? Ça, c’est probablement même mieux qu’en vrai : de 25 000 à 30 000 alpinistes l’ont gravi l’été dernier, soit environ 300 par jour.
> Consultez le site du mont Blanc
Rencontrer des éléphants
Un safari n’est pas à la portée de toutes les bourses… alors quarantaine ou pas, l’option de suivre un journaliste du National Geographic au Botswana, à la rencontre d’un troupeau d’éléphants, est plus qu’intéressante. Les images, il va sans dire, sont d’une qualité exceptionnelle, fidèle à la réputation du magazine. La vidéo tournée en 360° permet de jouer (un peu) les explorateurs. Mais surtout, en plus d’admirer la nature, on en apprendra beaucoup (la narration est malheureusement offerte en anglais seulement…). Plusieurs autres voyages sont proposés, dont une baignade avec les requins.
> Consultez le site du National Geographic (en anglais)
Découvrir l’Europe de l’Est
Un groupe de photographes russes est derrière le très beau site AirPano qui permet d’explorer des centaines (oui, vous avez bien lu : des centaines) de destinations photographiées ou filmées en 360°. La qualité des images est remarquable et la variété des sites répertoriés, impressionnante. Cela va de soi : l’Europe de l’Est est particulièrement bien représentée, ce qui permet d’élargir ses horizons à des destinations moins visitées des Québécois. Le lac Baïkal ? Le Tadjikistan ? Tout ça, de sa maison.
> Regardez une vidéo du lac Baikal
> Voyez des photos du Tadjikistan
Voler avec des chauves-souris
Cinq parcs nationaux des États-Unis font l’objet de visites virtuelles détaillées, préparées par le projet « Arts and culture » de Google. Celui de Carlsbad, au Nouveau-Mexique, permet d’explorer les grottes les plus profondes du pays (486,8 m) en compagnie d’une spéléologue, et de s’envoler virtuellement avec l’une des chauves-souris qui la peuplent par milliers. Très bien fait aussi : la visite des fjords de Kenai, en Alaska, où l’on peut suivre le recul, année après année, des glaciers. Dépaysant et instructif, tout à la fois.
> Regardez une vidéo sur une des cavernes (en anglais)
Yosemite amoureux
Cette visite est le résultat du travail titanesque d’un photographe amoureux du parc Yosemite — où il a même travaillé pendant 15 ans dans l’équipe de secouristes de montagne. On y retrouve quelque 200 points de vue photographiés en format 360°, donnant accès à des sites qu’il serait difficile, sinon impossible, d’admirer même en se déplaçant en Californie, à moins d’être un grimpeur chevronné. Très complet et facile à parcourir.
> Consultez le site du parc Yosemite (en anglais)
Le Chili du nord au sud
L’organisation responsable du développement touristique du Chili a produit une application gratuite des plus complètes sur les attraits touristiques du pays. Certes, il s’agit d’un outil promotionnel destiné à vous convaincre d’aller là-bas, mais il n’en demeure pas moins que les images sont remarquables et donnent un bel aperçu de la diversité du pays, des montagnes de Torres del Paine au désert d’Atacama en passant par l’île de Pâques.
> Consultez le site de Chile 360o (en anglais)
Versailles, seul au monde
La visite virtuelle proposée par le Château de Versailles et à la hauteur du musée : immense. Développée de pair avec Google, la visite « privée » permet d’explorer dans ses moindres recoins l’ancienne demeure du Roi-Soleil, de ses jardins à la chambre de Marie-Antoinette, le tout appuyé de faits historiques, anecdotes et jeux de rôle. S’il vous est impossible de visiter en chair et en os le château en cette période de coronavirus, il vous serait probablement impossible d’en faire une visite aussi exhaustive en étant sur place. Confinement ou pas, c’est un incontournable pour ceux que cette époque de la France intéresse.
> Consultez le site du Château de Versailles
Splendeurs de Bagan
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, le complexe archéologique de Bagan, en Birmanie, regroupe pas moins de 3595 monuments historiques (temples, stupas, etc.) témoignant de l’importance qu’a eue cet empire bouddhiste jusqu’au XIIIe siècle. On dit de ce site qu’il est à voir une fois dans sa vie. En attendant, Google en a tiré une expérience virtuelle des plus complètes, permettant de visiter plusieurs monuments tout en s’instruisant sur le sujet : un travail de préservation colossal.
> Regardez la vidéo sur le complexe de Bagan (en anglais)
Les côtes d’Irlande
Parce qu’il n’y a rien de tel que le vent du large pour se sentir en vacances, il faut (aussi) chercher sur les côtes d’Irlande l’inspiration de son premier voyage « post-COVID ». Pourquoi pas les falaises de calcaire de Moher, qui s’étirent sur plus de 8 km au-dessus de l’océan Atlantique ? Elles attiraient déjà les touristes au début du XIXe siècle. Imaginez dans quelques mois quand le tourisme reprendra et que tout un chacun sera en mal de grands espaces.
> Consultez le site Cliffs of Moher (en anglais)
Là où on n’ira pas
COVID-19 ou pas, rarissimes sont les voyageurs qui pourront se targuer un jour dans leur vie d’avoir mis les pieds sur l’île de Macquarie, nichée un peu au milieu de nulle part, à mi-chemin entre l’Australie et l’Antarctique. Il y fait froid : en moyenne 4 °C et elle compte à peine une quarantaine de résidants en moyenne, déployés pour travailler dans une base de recherche. On peut d’ailleurs visiter, en plus de l’île, les installations des chercheurs. Le « bout du monde », c’est (entre autres) ici.
> Consultez le site de Macquarie Island (en anglais)