Tourista, passeport volé, avion manqué, hôtel impossible à trouver : si les voyages sont généralement ponctués de petits et de grands bonheurs, ils viennent parfois avec leur lot de défis, d’imprévus et de drames. Des voyageurs présentent leurs mésaventures à l’étranger et les leçons qu’ils en ont tirées.

Hôtel… fermé

PHOTO FOURNIE PAR JEAN-PHILIPPE PELCHAT

Jean-Philippe Pelchat

De passage à Arequipa, au Pérou, au moment où se tenait un congrès mondial de l’industrie minière, Jean-Philippe Pelchat a eu bien du mal à trouver un hébergement. « Les hôtels étaient complets ou voulaient me facturer le double ou le triple du prix. Finalement, j’ai trouvé un hôtel sur Expédia. » Sur place, il est toutefois tombé sur un établissement avec des portes cadenassées et une enseigne arrachée. « Les marchands autour m’ont informé que l’hôtel était fermé depuis des mois… » Il a alors retrouvé un des hôtels qui exigeaient un prix exorbitant et convaincu la direction de lui offrir le prix habituel. Depuis, il s’assure de faire des réservations sûres et de communiquer avec l’hôtel dans les semaines précédant son voyage pour confirmer la date et l’heure de son arrivée.

Pas la bonne date

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Lors d'une escale à Chicago, Josiane Stratis a appris qu'une tornade avait détruit la tour de contrôle à destination, au Texas, et qu'elle ne pourrait pas se rendre sur place.

À l’automne 2015, Josiane Stratis a découvert, une fois à l’aéroport de Montréal, qu’elle avait acheté un billet pour la mauvaise date. Puisqu’elle tenait à se rendre au Texas pour assister au mariage d’un ami, elle en a acheté un autre. Malheureusement, lors d’une escale à Chicago, on lui a appris qu’une tornade avait détruit la tour de contrôle à destination et qu’elle ne pourrait pas se rendre sur place. « J’ai décidé de retourner à Montréal, de ne plus jamais acheter de billets d’avion par moi-même, parce que je fais toujours des erreurs, et de toujours partir une journée avant un événement important. »

Des animaux en soute

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Tania Anctil

Alors qu’elle rentrait de l’île Maurice avec son père, un chien et trois chats, Tania Anctil a enchaîné les malchances : vol Paris-Montréal annulé, Air France qui la replace sur un vol Paris-Genève-Montréal sans penser aux animaux, son père qui obtient un vol direct avec seulement deux animaux. « Alors que j’avais déjà un vol de 12 heures dans le corps et que mes animaux attendaient en cage avec les bagages, je suis restée pendant une heure au bureau d’Air France, en pleurs, pour obtenir le même vol que mon père… avec 10 heures d’attente à Paris. » Elle n’était pourtant pas au bout de ses peines : l’embarquement a débuté avec une heure de retard, un passager s’est évanoui, le commandant l’a gardé à bord, avant de se raviser pour l’évacuer et d’attendre que les employés identifient ses bagages. « Deux heures plus tard, on a décollé : j’étais en panique et mes animaux étaient toujours en soute. À Montréal, l’eau était gelée dans leur cage… » Elle jure qu’elle ne voyagerait plus jamais en hiver avec des animaux. « Les risques de vols annulés ou reportés sont trop grands. »

Volé avant son vol

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Yannick Wolfe

En juin 2017, Yannick Wolfe s’est fait voler son passeport et ses valises, la veille de son retour de Marseille. « Tout était caché dans le coffre de la voiture, stationnée à 250 m d’un restaurant. » Pris au dépourvu, il a demandé un passeport d’urgence en France et il a été forcé de prendre l’avion à partir de Nice, ce qui a prolongé son voyage de cinq jours. Depuis, il ne laisse rien dans une voiture et son passeport est toujours sur lui ou dans un coffre-fort à l’hôtel. « J’ai aussi appris à toujours avoir à portée de main les informations sur les consulats et le bureau des passeports du Canada. C’est très pratique… »

Un bagage en moins

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Sophie Jacquelin

Quand Sophie Jacquelin et son ex-copine sont rentrées du Mexique sans leur seul et unique bagage, elles ont compris qu’elles n’auraient jamais dû tout rassembler dans le même sac. « Les réclamations auprès de nos assurances ont été longues et fastidieuses, se souvient Sophie. Ses assurances à elle ont été des soies, alors que les miennes ont été un cauchemar qui s’est étiré et qui n’a jamais été résolu. » La jeune femme conseille aux voyageurs de bien lire sur leur compagnie d’assurance à propos du type de couverture et de ses méthodes pour gérer les situations compliquées.

Pris à la frontière

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À l’aéroport d’Hanoï, au Viêtnam, le copain de Karine Côté-Andreetti s’est vu refuser l’accès par les douaniers parce qu'il avait une barbe et les cheveux longs, contrairement à sa photo de passeport.

À l’aéroport d’Hanoï, au Viêtnam, le copain de Karine Côté-Andreetti s’est vu refuser l’accès par les douaniers. « Ils n’arrêtaient pas de nous dire “not the same” en pointant la photo du passeport de mon chum et sa face, car ils ne parlaient pas un mot d’anglais ni de français », explique-t-elle. En effet, après deux mois de voyage, le jeune homme avait des cheveux longs et une grosse barbe, contrairement à sa photo de passeport. « On a eu vraiment peur de ne pas rentrer. Ils lui ont fait signer des tonnes de papiers pour comparer la signature. Il a fallu leur montrer des photos et trouver d’autres documents pour prouver que c’était bel et bien la même personne. Ils ont même appelé une dizaine de douaniers pour qu’ils comparent les visages et les signatures. C’était digne d’un film ! » Depuis, le couple voyage avec d’innombrables documents d’identité.