Vous vous êtes entraînés. Vous croyez avoir tout prévu. Mais comment gérer le décalage horaire avant un marathon? Et comment ménager les jambes lors d'un long vol? Pour éviter des déceptions, l'entraîneur Dorys Langlois, coureur émérite, donne ses conseils pour bien planifier son voyage de course, de l'inscription au fil d'arrivée.

S'amuser ou se surpasser?

Vous devez d'abord déterminer si vous visez la performance, rappelle l'entraîneur Dorys Langlois. Est-ce un voyage de plaisir, au cours duquel vous participez à une course, ou souhaitez-vous améliorer votre record personnel puis faire du tourisme ensuite? «C'est du cas par cas, explique-t-il. Si la performance est vraiment importante, il faut regarder le parcours avant tout. S'il est plat et rapide, la destination devient alors intéressante.» Ensuite, la météo. «Parce que si le parcours est plat mais qu'il fait trop chaud, ça peut décevoir les gens!»

Le décalage horaire

Courir sur la Grande Muraille de Chine ou fouler le bitume des Champs-Élysées, voilà qui fait rêver. Si une course en Asie ou en Europe vous intéresse, il est conseillé d'arriver à destination quelques jours à l'avance. «Si on voyage vers l'Est, chaque heure de décalage demande une journée d'adaptation, explique Dorys Langlois. Par exemple, si on va en Europe et qu'il y a cinq heures de décalage, il faut partir cinq jours à l'avance. Vers l'ouest, c'est plutôt chaque tranche de 90 minutes de décalage horaire qui demande une journée d'adaptation.»

Le sommeil

Votre destination est choisie depuis quelques mois, l'entraînement est (presque) complété, vous partez dans les prochains jours. Si votre horaire vous le permet, il est conseillé de prendre un peu «d'avance» sur le sommeil «parce que tôt ou tard, on va en manquer un peu durant le voyage».

La valise

Vos chaussures et vos vêtements de course, les gels à ingérer, votre ruban athlétique, votre boisson sportive préférée, les épingles pour le dossard. Évitez le stress et procurez-vous le tout avant de partir.

Pendant le vol

La préparation se poursuit dans l'avion. N'oubliez pas vos bouchons pour bien vous reposer et dormez si vous le pouvez. L'hydratation est importante en vol. N'hésitez pas à vous lever pour vous délier les jambes. «Il ne faut pas être assis trop longtemps, mentionne Dorys Langlois. Se lever a un effet positif.» Toutes les heures, tentez de vous dégourdir les jambes en marchant un peu dans l'allée.

À l'arrivée

Ça y est, vous êtes arrivé... et affamé. Mais appliquez les mêmes règles que celles qui prévalent les jours qui précèdent un marathon. «Il ne faut pas prendre un repas trop lourd, trop exotique ou trop épicé», rappelle Dorys Langlois. Une fois à l'hôtel, si possible, faites un léger entraînement. Limitez les activités touristiques les jours avant la course.

Après la course

Bravo! Vous avez terminé! Vous portez fièrement votre médaille au cou. Reposez-vous, hydratez-vous et faites le plein de glucides et de protéines. Vous êtes maintenant prêt à jouer au touriste? «Si on marche un peu ça peut aider à la récupération, mais si on marche beaucoup ça peut nuire!», souligne Doris Langlois. Et profitez-en bien, vous l'avez bien mérité.