Avec l'arrivée des compagnies aériennes à bas prix - les fameux «low cost» -, les voyageurs au budget serré peuvent désormais se déplacer plus rapidement d'une ville à l'autre. Mais ces vols à prix coupés ne sont pas la panacée. Survol des possibilités.

Avion

Ryanair ou Wizz Air en Europe. Air Asia ou SpiceJet en Asie. Jetstar en Australie. Allegiant ou JetBlue aux États-Unis. Les compagnies aériennes à bas prix se multiplient, et ce, aux quatre coins du monde. Le principe d'affaires est simple: limiter au maximum les services aux voyageurs pour sabrer les dépenses. Si les billets sont offerts à des prix souvent très alléchants, de nombreux frais supplémentaires peuvent faire exploser les coûts du voyage.

Par exemple, ces petites compagnies aériennes facturent souvent les bagages mis en soute. Les coûts peuvent varier entre 15 et 115$, par segment de vol. «Il faut aussi savoir que plusieurs compagnies low cost atterrissent et décollent dans de petites aérogares, souvent excentrées, explique Catherine Dionne. Il faut donc tenir compte des coûts et du temps nécessaire pour se rendre à cette aérogare.»

Train

Jadis moyen par excellence de sillonner l'Europe, le train reste une bonne option, même si les déplacements sont plus longs qu'en avion. Les gares sont souvent situées au coeur des villes et les voitures sont assez confortables pour qu'on y voyage de nuit... ce qui permet d'économiser le prix d'une chambre d'hôtel.

Plusieurs laissez-passer ferroviaires sont proposés pour explorer l'Europe. Ces billets n'étant pas offerts aux citoyens européens, il faut les acheter avant le départ du Canada.

Ces laissez-passer permettent de voyager dans un ou plusieurs pays, pour un nombre défini de jours. Leur prix varie en conséquence. Un exemple? Cinq jours de déplacement en France, à répartir au choix au cours d'un séjour d'un mois: 274$ (en deuxième classe pour un jeune de moins de 25 ans).

Est-ce véritablement plus économique que des billets achetés à la pièce? Oui, si on compte faire plus de trois jours de déplacement pendant le séjour, estime Mélanie Alberic, gestionnaire au marketing pour Rail Europe.

Mais il y a un hic. Certains trains, comme les TGV, nécessitent des réservations. En période de pointe, comme l'été, les trains internationaux peuvent aussi être pleins. Le conseil de Mélanie Alberic: réserver un siège plusieurs jours à l'avance pour les déplacements qu'on ne veut absolument pas manquer.

Et si le hasard des rencontres faisait changer les plans du voyage? «Il est possible de modifier sa réservation. On perdra seulement les frais de réservation.» Ces frais varient, selon les pays, entre 12 et 19$ par billet.

Pour explorer le Canada, VIA Rail propose la carte Canrailpass, qui offre 7 allers simples sur tout le réseau canadien, à réaliser sur une période de 21 jours. Prix pour la saison haute: 907$.

Autocar

Moins confortable que le train et souvent moins rapide, l'autocar reste le moyen de transport organisé le plus économique.

Aux États-Unis, où le réseau ferroviaire est cruellement limité, l'autocar supplante de loin le train. Les sociétés sont nombreuses et offrent souvent des rabais, mais aucune ne propose de laissez-passer semblable aux cartes ferroviaires européennes.

En Australie, toutefois, Greyhound propose des laissez-passer qui permettent de faire un ou plusieurs arrêts entre deux destinations présélectionnées.

En Europe, Busabout propose 3 boucles différentes, qui traversent 34 grandes villes dans 9 pays d'Europe (dont la France, l'Espagne et l'Italie). Les voyageurs peuvent descendre aux arrêts prévus et rester à destination aussi longtemps qu'ils le souhaitent. «Des départs se font tous les deux jours, de mai à octobre, explique Catherine Dionne. Les chauffeurs servent aussi de guides et peuvent répondre aux questions des voyageurs.» Le bémol: les trajets doivent obligatoirement se faire dans le sens prévu pour le trajet (impossible de revenir sur ses pas).

Vendu 745$ pour une boucle (1535$ pour les trois), le laissez-passer est valide de mai à octobre et doit être acheté avant le départ du Canada.

Pour les voyageurs qui passent par l'Europe de l'Ouest, le réseau IDBUS propose depuis 2012 plusieurs trajets longue distance en autocar (avec WiFi gratuit) à des prix mini: 35 euros pour un aller simple Marseille-Milan ou Amsterdam-Paris.

Covoiturage

Si les voyages «sur le pouce» exercent toujours un attrait particulier chez les plus aventuriers, certains préféreront utiliser des réseaux de covoiturage plus organisés, qui garantissent un minimum de qualité (et de sécurité).

En Europe, le réseau Carpooling permet de mettre en contact 5,2 millions d'utilisateurs, tant passagers que conducteurs. Plus de 900 000 trajets sont proposés dans plusieurs pays européens, et les prix sont fixés par les conducteurs. Aux États-Unis, RideJoy et Zimride offrent des services semblables.

Quelques sites à consulter

> raileurope.ca

Pour connaître les différents laissez-passer ferroviaires offerts en Europe.

> viarail.ca

Pour s'informer sur la Canrailpass.

> gotobus.com

Pour des trajets d'autocar à bon prix aux États-Unis.

> busabout.com

Le réseau de trajets en autocar en Europe.

> idbus.com

Un service d'autocar qui dessert la France et les pays limitrophes.

> carpooling.fr

Un site de covoiturage pour l'Europe.

> zimride.com

Covoiturage aux États-Unis.

> ridejoy.com

Covoiturage aux États-Unis.