Malgré la crise économique que traverse le Brésil, le nombre de touristes pour les fêtes du Nouvel An atteindra un record cette année à Rio, a annoncé l'entreprise municipale de tourisme (Riotur).

Le président de l'Association brésilienne de l'industrie des hôtels (ABIH), Alfredo Lopes, estime que le taux d'occupation des hôtels de la ville qui accueillera les Jeux olympiques de 2016, sera de 85 à 88 % contre 73,8 % l'an dernier.

« La dévaluation du réal et la hausse du dollar ont attiré les touristes étrangers. Et cela a augmenté également l'intérêt des touristes brésiliens », a expliqué M. Lopes, cité par le quotidien O Globo dimanche.

Cette année, la devise brésilienne a perdu près de 30 % de sa valeur face au dollar, alors que le Brésil, la septième puissance mondiale, traverse une double tourmente économique et politique.

Quelque deux millions de personnes - dont 850 000 touristes brésiliens - sont attendues sur la seule plage de Copacabana le soir du Réveillon.

À l'aube du 1er janvier, 34 000 fusées de 13 couleurs différentes embraseront le ciel de Rio, un spectacle de 16 minutes au son de la samba pour débuter une année 2016 pleine d'attentes avec la tenue des Jeux olympiques (en août), les premiers en Amérique du Sud.

Des 11 bateaux ancrés au large de la plage de Copacabana seront tirées 34 000 fusées, soit 24 tonnes de feux d'artifice pour le passage à la nouvelle année.

Le taux d'occupation des hôtels à Rio est en hausse même avec l'augmentation de l'offre de chambres: la ville a maintenant 50 000 chambres, soit 15 000 de plus que début 2015.

Une bonne partie des nouvelles chambres se trouvent à Barra da Tijuca (zone ouest) où se trouvera le village olympique.

Le Brésil lutte depuis près de cinq ans contre un ralentissement économique qui a tourné à la crise en 2015.

Le pays est secoué par un tsunami de révélations sur le mégascandale de corruption autour du groupe pétrolier public Petrobras qui ont déchaîné une crise politique profonde.

La crise politique a aggravé la détérioration de l'économie, surtout après l'ouverture début décembre d'une procédure de destitution à l'encontre de la présidente Rousseff, accusée par l'opposition d'avoir maquillé les comptes publics.