Le mouvement de contestation qui ébranle la Turquie depuis les dernières semaines ne représente pour le moment aucun danger pour les touristes. Le ministère canadien des Affaires étrangères n'a en effet émis aucune mise en garde à ce sujet et les agences de voyages contactées par La Presse se font également rassurantes.

«Je serais plus nerveux d'aller me promener dans n'importe quelle ville américaine», lance sans détour Jacques Rodier, président-fondateur de Voyages Traditours, une agence qui organise des circuits touristiques dans différents pays, notamment en Turquie.

«Je viens de discuter avec mon équipe sur place là-bas et, pour eux, ce qui se passe là-bas, est moins impressionnant que les manifestations étudiantes de l'an dernier à Montréal, ajoute-t-il. Les manifestations se déroulent dans des endroits très ciblés de la ville, qui ne sont pas fréquentés par les touristes.»

Si M. Rodier admet que certains clients qui ont présentement en poche un billet à destination d'Istanbul sont préoccupés par la situation qui règne au pays, il affirme qu'il s'agit d'une minorité.

«Tant et aussi longtemps que les fournisseurs desservent la région et tant et aussi que le gouvernement canadien n'émet pas d'avertissement, nous allons poursuivre nos activités», mentionne pour sa part, Jean Collette, président de Club Voyages Dumoulin et président de l'Association des agences de voyages du Québec.

Même son de cloche du côté d'Air Transat, qui n'a pas noté de ralentissement dans les ventes de ses billets pour Istanbul, par rapport à la même période l'an dernier.

«Au point de vue touristique, les opérations sont nullement affectées, assure Debbie Cabana, porte-parole du transporteur. On offre toutes les prestations touristiques à destination sans aucune défaillance. Il faut comprendre que ce qu'on offre avec le tour opérateur sur place, c'est situé dans la partie historique de la ville. Ce n'est absolument pas touché par les événements en cours. On suit toujours la situation de très près, on a des comptes-rendus tous les jours avec les tours opérateurs qui sont sur place.»

Pour sa part, Air Canada n'a pas voulu émettre de commentaires à ce sujet et a plutôt invité La Presse à consulter le site du ministère des Affaires étrangères.