Confidences de voyageurs Randonnées pour tous dans les Alpes suisses

Voyager, c’est comme rouler sur une route de montagne. Mais parmi les hauts et les bas, il restera toujours ces souvenirs indélébiles qu’on emporte avec soi toute sa vie. La Presse raconte les aventures, petites ou grandes, de voyageurs qui n’ont pas froid aux yeux. Aujourd’hui : un couple amoureux de la Suisse.

C’est devenu une tradition. Chaque année en septembre, Pascale Trottier et son conjoint se rendent dans les Alpes suisses. Leur destination : la région de l’Oberland bernois, plus exactement Lauterbrunnen, un petit village bâti au creux d’une vallée verdoyante bordée de falaises. Dans les environs, le décor ressemble à celui de la série animée Heidi. « Mon émission d’enfance préférée », précise d’ailleurs notre interlocutrice au téléphone.

À ses yeux, il est impossible de se lasser des paysages à couper le souffle qu’offre cette région montagneuse. Et ce, même après une dizaine de séjours.

Mais si cette amatrice de plein air y retourne année après année, c’est également parce qu’on y trouve un réseau exceptionnel de sentiers de randonnée pédestre.

« C’est le paradis de la randonnée », résume-t-elle.

Et lorsqu’elle parle de randonnée, elle ne fait pas allusion à des périples qui s’échelonnent sur plusieurs jours au cours desquels on doit transporter son équipement de camping et ses vivres. « On n’a plus l’âge de porter un sac à dos avec une tente et tout ça, plaisante-t-elle. Nous, ce qu’on aime, c’est de se poser dans une zone où on peut avoir beaucoup de plaisir, où il y a beaucoup de randonnées à faire, mais où on peut revenir le soir au même endroit et se faire une bonne bouffe avec du vin. »

C’est exactement ce que le couple retrouve au camping Jungfrau, à Lauterbrunnen, où il a pris l’habitude de louer une maisonnette. Petit plus : il est situé devant la chute Staubbach, principale attraction du village, et au bord de la rivière qui traverse la vallée. « On adore l’endroit », confie la voyageuse.

À pied, en train ou en téléphérique

À partir de là, de nombreuses options s’offrent aux randonneurs, qu’ils soient expérimentés ou débutants, indique Pascale Trottier.

Des sentiers partent du village, mais la majorité d’entre eux rejoignent les falaises et sont composés de montées très abruptes.

L’habituée des lieux suggère plutôt de se rendre à la gare pour prendre le téléphérique vers Grutschalp afin d’emprunter l’un des chemins qui mènent vers les villages piétonniers de Mürren et de Gimmelwald. Ce dernier est d’ailleurs l’un des arrêts coups de cœur de Pascale Trottier, en raison notamment des fermiers qui vendent leurs produits sur le pas des portes et des amateurs de parapente réunis sur les terrasses.

Autre option à essayer à partir de Lauterbrunnen : le train à crémaillère qui monte sur la falaise opposée, vers Wengen. « Ça fait peut-être 100 fois qu’on le prend, on est encore émerveillés. Quand tu montes dans ce train-là, c’est extraordinaire. La vue, c’est de toute beauté ! », s’exclame Pascale Trottier. De ce point, de nombreux chemins sont accessibles.

Et si vous avez faim en chemin, arrêtez-vous dans l’un des restaurants de montagne qui accueillent chaleureusement les visiteurs. « Des aubergistes, toujours vraiment fins, servent les meilleures soupes du monde. Elles sont toujours extraordinaires, les soupes, je ne sais pas si c’est parce que j’ai toujours faim », rigole-t-elle.

Les sentiers, aux degrés de difficulté variés, sont si nombreux que, malgré leurs visites régulières et leurs kilomètres parcourus (ils ont marché 280 km en 20 jours lors de leur plus récent voyage), Pascale Trottier et son mari ne les ont pas encore tous explorés.

Il y a toutefois des « classiques » que le couple emprunte lors de chaque séjour. Un exemple ? La Mountain View Trail, une randonnée panoramique qui offre une vue sur les sommets Eiger, Mönch et Jungfrau.