(Gaiole, Italie) Née au Québec, Paula Cook Papini a suivi sa passion du vin jusqu’en Toscane, en Italie, où elle est aujourd’hui propriétaire d’un vignoble. Virée en images entre les vignes au temps des vendanges, dans la région du Chianti.
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
Paula Cook Papini, originaire de Saint-Bruno, est propriétaire du vignoble Le Miccine, dans le beau village de Gaiole, dans la région de Chianti, en Italie. Grâce à ses parents européens, il y avait toujours de bonnes bouteilles de vin sur la table. Elle a quitté le Québec en 2006 pour étudier en viticulture et en œnologie.
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Pendant ses études, Paula a travaillé les vendanges en France et en Italie. Elle s’est ensuite proposée comme œnologue et a appris sur le terrain. Elle a rencontré des difficultés. Disons qu’en tant que femme et Québécoise, il y a eu des embûches.
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Les Italiens font du vin depuis des siècles. Paula s’est butée à une forme de suffisance de la part de certains, un regard venant de haut. Mais cela ne l’a pas empêchée de foncer.
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Pour elle, le vin, c’est du partage, de la culture, de la créativité, les langues, le voyage. Même après 14 ans, elle est toujours amoureuse de l’endroit, et heureuse d’être entourée de beauté tout le temps. Visiblement, elle ne regrette pas son choix de vie. Elle a choisi l’Italie parce que sa grand-mère est italienne. Ce lien familial lui a donné le goût d’apprendre la langue, qu’elle maîtrise à la perfection, puis de mieux connaître ce pays.
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Ses parents l’ont encouragée à trouver de petites parcelles de vignes. Mais lorsqu’elle a vu Le Miccine, qui était à vendre, elle a eu un coup de cœur. Le projet était plus grand que ce qu’elle cherchait. Elle a néanmoins fait une offre qui a été acceptée.
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Grâce à sa naïveté, Paula a sauté et s’est lancée. Elle est ainsi devenue propriétaire à 25 ans, en 2010. Elle en est à ses 14es vendanges.
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La vigneronne produit en moyenne 25 000 bouteilles par an, vendues dans 12 pays. Elle tient aussi un gîte (agroturismo) qui peut recevoir six personnes, de mai à octobre. C’est ouvert pour les dégustations et les visites toute l’année (l’hiver sur réservation).
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Cinq cépages sont cultivés au vignoble : le san giovese (le préféré de Paula), le malvasia nera, le colorino, le merlot et du blanc vermentino.
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Lors de la visite de La Presse, plusieurs Québécois étaient sur place. Paula mène ces dégustations en quatre langues, soit en français, en anglais, en espagnol et en italien.
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Son conjoint, Federico Di Fuzio, s’occupe également du vignoble. Ils travaillent ensemble depuis quatre ans.
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Leonardo Vanni complète le trio : l’employé à temps plein du vignoble prête main-forte. Il fait un peu de tout. Étant donné la pénurie de main-d’œuvre, il est d’une importance capitale pour Paula.
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Lors de la vinification, les deux hommes déposent les baies de raisin, la peau et les pépins dans un pressoir à vin vertical. On sépare le jus des raisins. L’exécution de ces étapes nécessite parfois l’intervention des deux personnes à la fois.
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Il y a 13 hectares en tout, mais que 7 hectares de vignes. C’est considéré comme un petit vignoble. Toute la production est bio.
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Le village de Gaiole. Aux alentours, on peut visiter Sienne, située à une trentaine de minutes en voiture. Les petits villages environnants – Meleto, Vertina, Radda, Castellina – sont tous intéressants à découvrir pour leur charme et la vie paisible de la campagne de la Toscane.
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Puis tant qu’à être en Toscane, pourquoi ne pas en profiter pour visiter d’autres vignobles, faire des activités de plein air, mais surtout, prendre le temps de découvrir les particularités culinaires de la région… sans oublier de visiter Florence, qui est à une heure de route.