Après le Barbican Center de Londres, c'est au tour du TIFF Bell Lightbox de Toronto d'accueillir l'exposition Designing 007: 50 Years of Bond Style, qui revient sur les 50 ans, 23 films et 6 incarnations de James Bond, de Dr. No (1962) àSkyfall (2012).

À cette occasion, les commissaires Bronwyn Cosgrave, historienne de la mode, et Lindy Hemming, costumière de cinéma oscarisée, ont dépouillé les archives d'Eon Productions, société derrière l'ensemble des films de l'agent secret, afin d'offrir au public un aperçu, des coulisses, de la fabrication d'une icône. À la manière d'un film d'espionnage, on se lance à la poursuite de James Bond, de sa création par le romancier Ian Fleming jusque dans ses multiples esquives en territoire étranger.

Entre ces points de départ et d'arrivée, on visite le bureau de M, directeur des services secrets britanniques, où sont conservés quelques effets personnels (passeports, cartes de crédit) de James Bond. La Gold Room, où a été fidèlement recréée une scène de Goldfinger (1964), celle dans laquelle le corps de Jill Masterson est trouvé sans vie, est recouverte de peinture d'or. La salle consacrée aux scènes de casino sert de prétexte à un défilé de smokings, robes et parures, des collaborations avec des designers de renom pour la plupart, emblématiques du «style Bond». La galerie de costumes présente ceux des vilains adversaires de l'agent 007 et autres Bond Girls.

Mais la section la plus captivante est certainement cette incursion du côté des scénarios-maquettes, des esquisses, des effets spéciaux et, surtout, des gadgets inventés par Q, chef de la division de la recherche et du développement du MI-6. Entre autres artefacts, l'appareil photo Hasselblad qui se transforme en fusil de précision (Licence to Kill, 1989), la valise piégée de Sean Connery (From Russia with Love, 1963)... Des merveilles dont l'ingéniosité épate toujours.

Jusqu'au 20 janvier. Info: tiff.net/bond