Déjà plus abordable que la plupart des destinations soleil, Cuba pourrait bien devenir encore moins cher pour les touristes étrangers quand ses deux monnaies - le peso cubain et le peso convertible (CUC) - seront unifiées.

Paul Arseneault, titulaire de la chaire de tourisme Transat ESG-UQAM, croit que le peso convertible, actuellement fixé à parité avec le dollar américain, favorise le gouvernement cubain au détriment des voyageurs. La nouvelle devise, issue de la fusion des deux pesos, risque fort d'être dévaluée, selon lui. «On peut imaginer que ça va rendre Cuba plus alléchant», dit-il, avant d'ajouter que les prix pour un séjour dans cette île des Caraïbes sont déjà dérisoires.

Le peso convertible vaut actuellement quelque 25 pesos nationaux.

De leur côté, les transporteurs qui volent vers Cuba ne croient pas que la récente annonce faite par le président Raul Castro aura un impact sur les touristes. «Nous ne voyons pas d'impact majeur de l'abolition du peso convertible cubain pour les vacanciers», précise Valérie Martin, chef marketing national et relations de presse pour Air Transat.

«L'abolition du CUC sera transitoire, comme lors de son instauration à titre de monnaie touristique officielle, ajoute Mme Martin. Puisqu'une période d'abolition de 18 mois est prévue, la transition devrait se faire sans inconvénient majeur.»

Même son de cloche du côté de WestJet. «Avec une seule devise, ce sera peut-être plus facile pour les touristes», pense Tim Croyle, vice-président et directeur général de l'entreprise, qui ajoute qu'il est néanmoins difficile de faire des prédictions.