Je suis arrivé en Polynésie française avec l’impression que j’allais être profondément bouleversé par ce que j’allais y découvrir, mais surtout que j’allais apprendre énormément de choses. Et je n’ai pas été déçu.

Pour tout voyageur qui souhaite s’aventurer dans les 118 îles et 5 archipels de la mystique Polynésie française, un premier arrêt s’impose : Papeete, la capitale de l’île de Tahiti, là où on retrouve la plus forte concentration de population, mais aussi l’aéroport international, le seul de cette taille dans la région.

C’est là que – oui, je suis conscient de ma chance – j’ai été accueilli par ma belle-famille, qui y demeure depuis plus de 30 ans.

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Papeete, sur l’île de Tahiti, capitale de la Polynésie française

Famille ou pas, dès qu’on met le pied à Tahiti, on se sent le bienvenu. L’air humide nous fait presque automatiquement suer, mais le collier de fleurs qu’on nous enfile autour du cou dès la sortie de l’avion compense la chose. Ça peut paraître cliché, mais l’hospitalité des Tahitiens est tout simplement incroyable.

J’ai passé trois premiers jours mémorables à Tahiti, à découvrir ses sentiers de randonnée majestueux dans les montagnes, son accès à la mer, ses plages stupéfiantes, sa presqu’île surprenante, mais surtout, ses poissons délectables. Mais tout cela a passé bien vite. Et à peine arrivé, j’ai mis le cap vers l’île de Moorea.

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Moorea est surtout connue pour ses plages de sable, ses lieux de plongée paradisiaques et ses sommets à pic.

La belle nature

Beaucoup moins urbanisée, Moorea, qui signifie le « lézard jaune » et qui tient son nom d’un ex-grand chef tahitien, est surtout connue pour ses plages de sable, ses lieux de plongée paradisiaques et ses sommets à pic. Elle est située tout près de Tahiti, et on peut s’y rendre par un simple trajet de traversier d’environ une heure. Simple mais ahurissant, devrais-je dire. Par son accessibilité, Moorea est d’ailleurs l’une des îles les plus fréquentées en Polynésie. Il faut rappeler que tout voir en Polynésie est impossible, à moins de s’y consacrer corps et âme : son étendue est aussi vaste que l’Europe, me répétait-on dans les guides à bord des avions que je prenais d’une île à l’autre.

En tout, j’ai séjourné six jours à Moorea, dans ce qu’on appelle là-bas une « pension de famille », au bord de l’eau… turquoise. L’enfer, quoi.

  • La Polynésie offre des paysages à couper le souffle.

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    La Polynésie offre des paysages à couper le souffle.

  • La Polynésie est reconnue pour ses magnifiques eaux turquoises.

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    La Polynésie est reconnue pour ses magnifiques eaux turquoises.

  • Dans de telles eaux, faire un peu de plongée s'impose...

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    Dans de telles eaux, faire un peu de plongée s'impose...

  • Le soleil se couche sur une autre magnifique journée.

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    Le soleil se couche sur une autre magnifique journée.

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À Moorea, il faut notamment passer par le lycée agricole d’Opunohu, qui permet de comprendre ce qu’on cultive en Polynésie, mais aussi ce qu’on y mange, et quelle importance on y accorde. Mais par-dessus tout, on y voit des paysages à couper le souffle. Nul besoin de dire qu’il faut aussi plonger, et plonger encore, le corail et l’écosystème marin étant l’un des principaux attraits de cette île.

Retour ensuite à Tahiti, le centre de notre aventure. Mais c’était pour mieux repartir, cette fois vers l’atoll de Fakarava. Une précision ici : un atoll se distingue d’une île dite « standard » en ce sens qu’il est essentiellement un récif fait de corail au centre duquel on retrouve un « lagon », ces eaux turquoise protégées de la grande mer. À l’extérieur du récif, l’océan nous entoure, à perte de vue.

Ne craignez pas les requins

Plus au nord-est, Fakarava est située dans les îles Tuamotu, l’un des cinq archipels de la Polynésie. Sa population n’est composée que de 844 personnes, selon les derniers recensements, mais l’endroit regorge d’options pour les touristes. Mon choix là-bas s’est arrêté sur l’Havaiki Lodge, une sympathique auberge au bord de l’eau accueillant des touristes à longueur d’année. Parce qu’en Polynésie, les saisons sont toutes très chaudes, même si pendant notre hiver québécois, il y pleut plus souvent.

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Requin à pointes noires à Fakarava, dans les îles Tuamotu

Au nord de Fakarava, sa passe – c’est-à-dire une ouverture naturelle de la barrière de corail – offre un panorama marin extraordinaire, dominé par les requins. Au début, ça fait peur. Mais comme m’ont dit tous les locaux de Fakarava : ne craignez pas les requins. Ceux-ci savent qu’ils n’ont aucun intérêt à attaquer un humain. Ç’a été dur au début, mais j’ai fini par nager avec six d’entre eux, donc tout est possible !

Enfin, la consécration de ce voyage s’est produite à quelques jours du Nouvel An, lorsque je me suis rendu sur un « motu », mot tahitien désignant un îlot de corail recouvert de sable, le plus souvent dans un secteur où les courants marins sont au ralenti. Au sens propre, ce mot se définit par « coupé, séparé », les « motus » étant habituellement isolés du reste du monde. Au large de l’île de Huahine, cette petite île avait tout ce dont nous avions besoin.

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L’île de Huahine

C’est dans cette ambiance assez unique que j’ai dit adieu à 2022, et bonjour à 2023. De quoi donner beaucoup de force pour entamer les prochains défis de l’année. C’est d’ailleurs le principal attrait de la Polynésie, à mon sens : elle recharge les batteries, elle donne du courage, mais surtout, elle donne envie de la découvrir encore et toujours.

Polynésie, Polynésiens, mauruuru ! Pour tout ce que vous m’avez offert durant ces quelques semaines. Quant à vous, chers lecteurs, je vous encourage fortement à découvrir cette région du monde ayant tant pour vous faire rêver longtemps.