Les plus beaux chalets et les plus belles maisons en location vont logiquement à ceux qui réservent tôt. Sauf que cette année, en raison du ralentissement économique, cette logique ne s'applique pas à 100 %. Que ce soit au Québec, en France ou sur la côte Est américaine, il reste encore un grand choix de maisons et de chalets, ainsi que plusieurs dates de disponibilité.

À la SEPAQ (Société des établissements de plein air du Québec), la location des quelque 550 chalets dans les 22 parcs nationaux, 15 réserves fauniques et 9 centres touristiques de la Belle Province se fait toujours dans le cadre d'un tirage au sort avant Noël. Environ 40 % des locations se font de cette manière qu'il s'agisse de simple villégiature ou de location d'un chalet dans le cadre d'un forfait pêche.

Pour les autres dates de disponibilité, il faut attendre la deuxième semaine de février. Et c'est premier arrivé, premier servi. Selon Hélène Ayotte, conseillère en communication à la SEPAQ, même au début mars, 50 % de l'offre de location est encore disponible. «Habituellement, dès qu'il fait beau, les gens commencent à penser à louer quelque chose. Ce n'est pas différent cette année. Mais ça pourrait être un peu plus lent. Je crois que les gens se disent: soyons prudents», dit-elle.

Louer un chalet de la SEPAQ (ne comprend ni la literie ni la nourriture) coûte entre 65 $ et 86 $ par personne, par jour en occupation quadruple. Le séjour minimum est de deux nuitées. Les chalets, du plus moderne au plus rustique, peuvent accueillir entre 2 et 14 personnes. En semaine, dans le cadre de promotions, il est possible de louer un chalet pour deux adultes et deux enfants pour environ 422 $.

Nos Maisons, entreprise québécoise qui fait la location de maisons en France, accuse du retard par rapport à l'an passé. «Normalement, à ce temps-ci de l'année, 60 % de nos maisons sont louées. Là, nous sommes à 45 %. Les gens magasinent, comparent les prix, et se demandent s'ils ne devraient pas plutôt aller dans les Antilles», dit Claire Galarneau, propriétaire de Nos Maisons depuis 1992 avec son mari, René Ménard.

Ce couple de la région de Québec s'occupe de la location d'une trentaine de maisons dans 11 régions de la France (Alsace, Provence, Languedoc-Roussillon, Loire, etc.). Selon l'époque de l'année et les dimensions de la maison, il en coûte de 398 $ à 1200 $ par semaine pour séjourner dans l'Hexagone.

La location de dernière minute pour les séjours en France n'est pas une bonne option, prévient Claire Galarneau. «Ou bien les gens louent au même endroit pour trois semaines, ou bien ils changent de région (et de maison) chaque semaine. Il faut donc s'y prendre à l'avance si on veut avoir le plus d'options possible», dit-elle.

La location de maisons sur le bord de la mer accuse elle aussi du retard sur la côte est américaine. Chez Siebert Realty, entreprise immobilière de Sandbridge Beach, près de Virginia Beach, les réservations sont en baisse, selon Kathy, responsable du marketing. «Les clients se font attendre. Certains propriétaires de maisons ont même commencé à offrir des rabais pour inciter les gens à louer dès maintenant», explique la dame.

Siebert Realty gère quelque 400 maisons au sud de Virginia Beach. Il y en a pour tous les goûts et tous les budgets : de la petite maison de deux chambres offerte à 350 $ par semaine en basse saison, à la super résidence sur le bord de la plage (oceanfront comme on dit) à 10 000 $ par semaine qui compte notamment 13 chambres et une piscine intérieure.

Le consommateur est avantagé quand l'offre dépasse la demande. Ce qui semble être le cas en ce moment. Si vous décidez de louer un chalet ou une maison, n'ayez pas peur de négocier. Bien sûr, ça ne peut pas fonctionner à tout coup, mais ça ne coûte rien d'essayer. Surtout dans le contexte économique actuel.

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www.sepaq.com

www.nosmaisons.com

www.siebert-realty.com