Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont plus dangereux qu'on ne le croit, notamment pour les patients qui souffrent de problèmes cardiaques, prévient une nouvelle étude danoise.

L'auteur de l'étude, le docteur Morten Schmidt de l'université d'Aarhuis, a rappelé par voie de communiqué qu'on sait depuis longtemps que les nouveaux AINS (appelés coxibs ou inhibiteurs COX-2 sélectifs) augmentent le risque de crise cardiaque, et que plusieurs ont donc été retirés du marché.

Sa méta-analyse des études réalisées sur l'utilisation d'AINS par des patients atteints d'une maladie cardiaque démontre toutefois que les anciens AINS s'accompagnent des mêmes risques que les nouveaux produits chassés des tablettes.

Les auteurs estiment que les AINS devraient seulement être vendus librement s'ils sont accompagnés d'avertissements clairs au sujet des risques cardiovasculaires. Règle générale, disent-ils, ces produits ne devraient pas être utilisés par les patients qui souffrent ou qui sont fortement à risque de souffrir d'une maladie cardiaque.

Ils ajoutent que certains patients pourraient être soulagés de leur douleur par la physiothérapie ou par des médicaments moins dangereux pour le coeur.

Les AINS offerts au Canada incluent l'aspirine, l'ibuprofène (Advil, Motrin) et le naproxène. Le seul coxib offert est le célécoxib (Celebrex).

Les conclusions de cette étude sont publiées dans le prestigieux journal médical European Heart Journal.