La liste des pesticides perturbateurs endocriniens s'allonge: une étude britannique révèle que neuf d'entre eux jusque-là non soupçonnés de l'être seraient menaçants pour la fertilité masculine.

Les perturbateurs du système endocrinien sont des substances chimiques d'origine naturelle ou synthétique étrangères à l'organisme qui peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien (glandes endocrines, hormones et récepteurs hormonaux) et ainsi induire des effets délétères sur le foetus.



Les experts leur attribuent en partie la diminution de la fertilité masculine et l'augmentation du nombre des cancers du testicule, une des premières causes de mortalité de l'homme jeune.

Des scientifiques de l'Université de Londres, dont les travaux sont publiés dans le dernier numéro de la revue Environmental Health Perspectives, ont testé 37 pesticides in vitro pour chercher un éventuel effet antagoniste avec les récepteurs androgènes.



Selon leurs résultats, les effets endocriniens déjà connus de 14 de ces pesticides ont pu être confirmés, alors que ces effets ont été découverts chez neuf autres pesticides préalablement non testés.

Ils concluent qu'il est urgent de mener d'autres études pour évaluer la contribution des pesticides au déclin de la reproduction masculine, et notamment pour clarifier la relation entre les concentrations utilisées in vivo et l'exposition.