Un enfant sur 150 est concerné par un trouble envahissant du développement, dont l'autisme est une catégorie, selon un rapport de la Haute Autorité de santé (HAS) publié mercredi.

La prévalence estimée des troubles envahissants du développement (TED) est de 6 à 7 pour 1.000 personnes de moins de 20 ans en 2009, selon cet «état des connaissances» réalisé dans le cadre du plan autisme 2008-2010. Pour l'autisme infantile, elle est de 2 pour 1.000 personnes de moins de 20 ans.Parmi les autres catégories de TED, la HAS cite l'autisme atypique, le syndrome d'Asperger, le syndrome de Rett et les «autres syndromes désintégratifs de l'enfance».

Les TED sont tous caractérisés par «des altérations qualitatives des interactions sociales, des troubles de communication et de langage», ainsi que par «un répertoire d'intérêts restreint, stéréotypé et répétitif».

Selon la HAS, les facteurs de risque connus sont :

- le sexe : les TED sont quatre fois plus fréquents chez les garçons.

- les antécédents de TED dans la fratrie : le risque de développer un autisme pour un nouvel enfant dans une fratrie où il existe déjà un enfant avec TED est de 4% si l'enfant déjà atteint est un garçon et de 7% si l'enfant déjà atteint est une fille.

«Ce rapport constitue un point de départ de la mise en oeuvre d'autres mesures du plan autisme», indique la HAS dans un communiqué.

Il décrit les différentes interventions existantes, comme les programmes relevant d'une approche globale (ABA, TEACCH...), ou les prises en charge institutionnelles.

Néanmoins, il n'évalue pas l'efficacité de ces différentes interventions. «Ce sera l'objet de recommandations de bonne pratique» qui seront élaborées en partenariat avec l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des services sociaux et médico-sociaux (Anesm), précise la HAS.