Les étudiants ont davantage de pensées suicidaires qu'on ne pourrait s'y attendre, selon une étude américaine qui établit que 15% des étudiants ont songé une fois dans leur vie à se supprimer.

Selon une enquête menée en 2006 par l'Université du Texas auprès de 26.000 étudiants de 70 universités via l'internet, quelque 5% des étudiants affirment être passés à l'acte au moins une fois dans leur vie. L'étude a été présentée lors de la convention de l'American Psychological Association à Boston.

Environ 6% des étudiants de premier cycle et 4% de ceux du second cycle affirment avoir sérieusement considéré le suicide au cours des douze derniers mois.

Cela signifie que sur l'effectif moyen d'une université qui est environ de 18 000 universitaires, 1080 étudiants penseront sérieusement, au moins une fois dans l'année, à se supprimer, affirme l'étude menée par le docteur de psychologie David Drum.

La majorité des étudiants décrivent cet épisode suicidaire comme «intense et bref», la moitié affirmant que cela peut durer une journée, ou moins. La majorité ne cherchent pas une aide médicale ou professionnelle et ne parlent à personne de leurs sombres pensées.

Parmi ceux qui ont connu des pensées suicidaires au cours des douze mois précédant l'enquête, 14% des étudiants de premier cycle et 8% du second cycle ont fait une tentative de suicide, la méthode la plus utilisée étant la surdose de médicaments.

Les principales raisons évoquées pour expliquer les pensées suicidaires sont: se soulager d'une douleur émotionnelle ou physique, des difficultés amoureuses, le désir d'en finir avec la vie et les problèmes scolaires.