Marketa Kopal, mère de Klara, 5 ans, Adam, 6 ans et Gabriel, 8 ans

«J'ai grandi dans une famille avec un budget serré, mais on ne manquait de rien, se souvient Marketa Kopal, de La Présentation, en Montérégie. Je me rappelle encore lorsque mon père m'a dit: "Pour l'éducation et le sport, nous trouverons toujours de l'argent."»

Ses trois petits «ont tous fait leur premier triathlon à 4 ans, dans une ambiance familiale, où le sourire des enfants et leur énergie pourraient illuminer la ville entière, décrit Mme Kopal. C'est à travers ce sport que je commence à faire comprendre à mon plus vieux ce merveilleux sentiment qui accompagne un effort parfois intense, la consécration d'un travail difficile».

L'entraînement des enfants est informel, contrairement à celui de Mme Kopal et de son conjoint, eux aussi triathlètes. Toute la famille sera au triathlon de Saint-Lambert, dimanche prochain. «L'organisation est le mot-clé dans ce mode de vie, souligne Mme Kopal. Un remue-ménage dans nos priorités et notre vision de l'avenir a permis de créer cet environnement dans lequel le sport est omniprésent.»

Yukio Buriez, père de Noah, 6 ans et Louka, 9 ans

À 4 ans, Noah simulait des triathlons pour jouer, raconte son père, Yukio Buriez, lui-même un triathlète. Aujourd'hui âgé de 6 ans, le garçon de Lévis fait de vrais triathlons. «Il faut canaliser son énergie et, surtout, lui faire dépenser son surplus», fait valoir M. Buriez. Seule la nage en lac ou en rivière le rebute. «L'eau est verte et on ne voit pas où on va», dit le garçon. Avec raison...

Son frère Louka, 9 ans, participe aussi à des triathlons. «Grâce au sport, je pense qu'il apprend à ne jamais abandonner, à être courageux, et que la vie n'est pas si facile que cela, estime son père. Travailler dur est difficile, mais payant.»

Béatrice Gilbert, 15 ans

Au début de l'adolescence, Béatrice Gilbert a participé à un camp d'été spécialisé en triathlon, à l'Université Laval. Coup de foudre instantané. «Dès le début de ce camp, je me suis dit: "C'est ça que je veux faire!", se souvient-elle.

«Ce que j'aime du triathlon, c'est la merveilleuse diversité de ce sport, dit la jeune fille. Le fait que ce soit trois sports combinés est super. J'adore aussi l'ambiance qui entoure le triathlon. Que ce soit dans les compétitions, dans les clubs ou avec les connaissances faites autour de cette activité, le fun est toujours présent.»

Michèle Rathé, mère d'Olivier, 12 ans

Olivier a commencé à faire des triathlons à 6 ans. «C'est un garçon qui aime se dépasser», résume Michèle Rathé, sa mère, qui est aussi kinésiologue et entraîneuse-chef du club de triathlon Hippocampe, à Saint-Hyacinthe.

«J'encourage Olivier à toucher à plusieurs sports, pour qu'il puisse développer différentes qualités sportives», souligne Mme Rathé. En plus du triathlon et de la natation, le préadolescent joue au tennis et au basketball. «Au triathlon, je m'assure qu'il ne fasse pas trop de volume, donc de distance, précise la kinésiologue. On veut permettre au corps de bien se développer et, surtout, aux articulations de rester saines.»

«Tant qu'Olivier aura le sourire aux lèvres lors des compétitions, je l'encouragerai à poursuivre ses rêves en triathlon», observe-t-elle.

Sophie Jenkins, mère de Raphaël, 9 ans

«Fiston a toujours été un petit bonhomme très actif, dit Sophie Jenkins, mère de Raphaël. Nous avons expérimenté plusieurs sports, dont le hockey et la gymnastique, avant de nous apercevoir qu'il adore être entouré de ses copains, mais qu'il préfère les sports individuels d'extérieur, et ce, même en hiver.»

Raphaël pratique donc le vélo de route, le ski de fond, en plus d'être membre du club de triathlon Espoir de Gatineau. «En triathlon, il adore le fait de changer de discipline, il tripe à être dehors (sauf lors des averses torrentielles) et il apprivoise les lacs, décrit Mme Jenkins. La course lui demande plus d'efforts et de focus, mais il ne se plaint pas. Il reprend sa course ou ses entraînements malgré les occasionnelles chutes à vélo. Sa force de caractère m'épate.»

Benoit Déragon, père de Jeanne, 11 ans

Jeanne s'est préparée tout l'hiver en vue de son premier triathlon, qui a eu lieu samedi dernier à Victoriaville. « Je m'entraîne parfois cinq fois par semaine (deux entraînements de course, deux de natation et un de vélo), parfois moins lorsque mon père n'est pas là », dit la jeune fille.

«J'incorpore l'entraînement de Jeanne au mien, explique Benoit Déragon, son père. Si je dois courir 12 km, je pars faire 9 km et je reviens faire 3 km avec Jeanne. Même chose pour le vélo et la natation. Lors des courses, elle m'a attendu à quelques reprises près d'une ligne d'arrivée, alors je lui dois bien quelques attentes également!»

Photo fournie par Béatrice Gilbert

Béatrice Gilbert, 15 ans, quitte la zone de transition entre la nage et le vélo, lors d'une compétition. « Je pratique le triathlon depuis trois ou quatre ans et j'en suis passionnée », dit-elle.