Une nouvelle étude de la Société canadienne du cancer (SCC) tentera de déterminer le nombre de cas de cancer qui pourraient être évités en améliorant nos habitudes de vie et en réduisant notre exposition aux agents carcinogènes présents dans l'environnement.

Un chercheur québécois, le docteur Eduardo Franco de l'Université McGill, y participera.

On sait que le tabac, l'amiante et le radon ont un lien direct avec le cancer. L'excès de poids, une mauvaise alimentation et le manque d'activité physique augmentent également les risques de développer un cancer évitable. L'étude de la SCC cherchera à savoir comment et quand. Elle cherchera aussi à connaître l'impact d'autres facteurs sur l'incidence du cancer, notamment la consommation d'alcool, le VPH et l'hépatite B de même que l'exposition à la pollution de l'air et aux rayons ultraviolets.

Le docteur Franco affirme que cette étude sera la première à utiliser des données spécifiques au Québec et au Canada, ce qui permettra de mieux adapter les stratégies de prévention afin de réduire l'incidence de cancer au pays.

La recherche a déjà démontré que l'on pourrait prévenir environ la moitié de tous les cas de cancer par de saines habitudes de vie, une vie active et l'adoption de politiques publiques favorisant la santé.

Cette nouvelle étude pourrait permettre de déterminer l'ampleur du risque de cancer ainsi que l'impact de chacun des facteurs de risque évitables sur le nombre de nouveaux cas de cancer diagnostiqués chaque année au Québec et ailleurs au pays. Pour ce faire, les chercheurs utiliseront des bases de données nationales et provinciales, des sondages, de même que des études médicales publiées.

Les données finales seront ainsi disponibles pour chaque province et territoire.

Les autres chercheurs qui participeront à cette étude proviennent de Calgary, Toronto, Kingston, Hamilton et Ottawa, ainsi que de Corvallis, dans l'Oregon.