Si vous passez vos journées estivales à nager dans une piscine chlorée, une étude, publiée la semaine dernière dans la revue Environmental Science & Technology, affirme que vous vous exposez potentiellement à de dangereux dérivés chlorés, les acides haloacétiques (AHA).
Cette étude a analysé des prélèvements urinaires de 49 nageurs (adultes et enfants) qui s'étaient baignés dans des piscines intérieures ou extérieures pendant 20 minutes à peine. Les chercheurs ont détecté la présence d'AHA dans leurs urines. Selon l'Agence américaine de protection de l'environnement, les acides haloacétiques peuvent entraîner des anomalies congénitales et des cancers.
Il est possible de réduire les risques d'exposition en faisant attention de ne pas avaler l'eau de la piscine, car les chercheurs estiment que plus de 90% de l'exposition aux AHA est liée à l'ingestion de l'eau plutôt qu'à son absorption par la peau. Il est aussi recommandé de se baigner dans une piscine bien entretenue. «Le chlore est utilisé pour désinfecter l'eau des piscines,» explique Mary Ostrowski, responsable des questions sur le chlore à l'American Chemistry Council de Washington. Et d'ajouter que des piscines bien entretenues doivent présenter des concentrations en chlore inférieures à celles de l'eau potable.
On peut se procurer dans le commerce des languettes en papier pour tester les taux de chlore et le pH (l'acidité) des piscines. Si les résultats ne tombent pas dans la fourchette satisfaisante, le professeur Ostrowski recommande d'en informer le directeur de la piscine. Cette étude était le première à mesurer les taux de AHA présents chez les nageurs, mais elle s'inscrit dans la lignée d'autres recherches publiées dans la revue Environmental Health Perspectives l'année dernière, qui montraient que la natation en piscine intérieure pouvait accroître les risques de cancers. L'étude avait aussi montré que ces risques pouvaient être réduits avec des taux de chlore plus bas.
Accédez à l'étude, publiée dans la revue Environmental Science & Technology
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