Le taux de survie des bébés prématurés nés à 23 semaines dépasse maintenant 50%, selon une étude suédoise.

Le chiffre est deux fois plus élevé que les meilleurs résultats des études antérieures, selon les obstétriciens de l'Université de Lund. Cela reflète les avancées importantes en néonatalogie, encourageantes malgré le haut taux de séquelles chez les prématurés extrêmes. Les chercheurs suédois, qui publient leur étude dans le Journal de l'association médicale américaine, ont trouvé un taux de survie à un an de 9,8% chez les bébés nés à deux semaines, 53% à 23 semaines, 67% à 24 semaines, 82% à 25 semaines et 85% à 26 semaines.

Des études antérieures avaient rapporté des taux de survie à un an de 6% à 26% pour les bébés nés à 23 semaines, de moins de 1% à 22 semaines et de 29% à 55% à 24 semaines.

Détail troublant, la moitié des enfants nés à 22 semaines meurent dans l'heure suivant l'accouchement. Chez les bébés nés à 22 semaines, le taux de survie ne se stabilisait qu'après 11h après la naissance.

Chez les 700 bébés nés avant 27 semaines qui ont survécu jusqu'à un an dans l'étude, 45% n'avaient pas de séquelle importante. Ce taux allait de 20% pour 22 semaines, à 63% pour 26 semaines.

Ceci dit, ces chiffres encourageants quant aux séquelles sont en partie dus à la mort des enfants ayant peu de chances de grandir en santé. Parmi les décès périnataux, survenus dans les premiers jours après la naissance, 40% étaient dus à des arrêts de traitement liés aux faibles chances de grandir en bonne santé.