Les femmes qui se font enlever une tumeur précancéreuse au col de l'utérus ont 5,6% de risque de rechute grave dans les six années suivant l'opération.

Ce risque varie cependant énormément selon la méthode d'ablation : pour les femmes dans la vingtaine, par exemple, le risque va de 2,8% pour la biopsie par cône à 5,5% pour la cryothérapie. Les chercheurs de Californie et de Colombie-Britannique, qui ont analysé les dossiers de 37 000 femmes, estiment que cela est dû au fait que la cryothérapie enlève moins de la tumeur que la biopsie.L'étude, publiée dans le Journal de l'institut national du cancer des États-Unis, classe les femmes en 12 groupes, selon la gravité de la tumeur prélevée au départ (CIN1, CIN2 et CIN3, d'après l'acronyme anglais de « Néoplasie intraépithéliale cervicale ») et selon le type de technique (biopsie par cône, excision électrochirurgicale, excision par laser et cryothérapie). Le taux de rechute est plus grand avec la cryothérapie, suivi par le laser, l'électrochirurgie et la biopsie par cône.

Les auteurs de l'étude avancent que le risque plus élevé de rechute avec la cryothérapie pourrait être plus importants que les avantages de cette méthode. Elle produit notamment moins d'hémorragies, et augmente moins le risque pour les grossesses subséquentes.

Les femmes de plus de 50 ans ayant eu une ablation de tumeur CIN3 par cryothérapie étaient les plus à risque, avec 35% de rechute dans les six années suivant l'opération. L'étude a considéré uniquement les rechutes de grade CIN2 ou CIN3.

Le risque de rechute augmentait avec l'âge pour les tumeurs de départ de grade CIN3, et pour les tumeurs CIN1 et CIN2 pour les femmes de moins de 50 ans.

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