Le coroner Jacques Ramsay estime que les médecins et chirurgiens doivent assurer un plus long suivi d'un patient avant de décider de procéder à une chirurgie pour l'ablation des amygdales.
Dans son rapport sur le décès d'un jeune garçon de sept ans, survenu en novembre 2006 à Saguenay, le docteur Ramsay estime que de diminuer le nombre de ces chirurgies demeure le meilleur moyen de réduire le nombre de décès qui en découlent.
Sans le dire ouvertement, le coroner laisse entendre que les professionnels décident trop rapidement de procéder à la chirurgie alors qu'elle n'est pas nécessairement requise.
Il recommande donc aux pédiatres, aux omnipraticiens et au Collège des médecins de réfléchir sur le rôle des professionnels de la santé dans le suivi des patients avec des conditions chroniques en oto-rhino-laryngologie (ORL).
Il suggère de plus au Collège des médecins de développer des directives avec des critères clairs pour déterminer quand une amygdalectomie est requise.
Dans le cas sous enquête, le garçon avait été opéré sans complication et retourné chez lui. Le lendemain, il avait craché du sang en quantité importante et était retourné à l'hôpital où on l'avait opéré pour cautériser une artériole qui saignait légèrement. Deux jours plus tard, alors qu'il était toujours hospitalisé, un saignement majeur dans la gorge avait mené à des convulsions, suivi d'une obstruction respiratoire et l'enfant était décédé d'un choc hémorragique.
Le docteur Ramsay note de plus que dans ce cas particulier, des difficultés importantes sont survenues lorsqu'est venu le temps de corriger l'hémorragie et assurer la ventilation. Ses recommandations visent donc également la nécessité d'avoir à portée de main l'équipement requis pour les intubations difficiles et une formation sur son utilisation pour le personnel médical et les nouveaux médecins.
Il suggère également aux divers organismes chapeautant la profession médicale de sensibiliser leurs membres aux gestes simples que requiert une hémorragie résultant d'une amygdalectomie.