Le classique disco de 1977 Stayin' Alive, des Bee Gees, offre le rythme idéal pour assurer une réanimation cardio-respiratoire (RCR) efficace, à 100 compressions par minute, selon une nouvelle étude.

Des chercheurs du Collège de médecine de l'Université de l'Illinois, à Peoria, ont réalisé l'étude qui reconnaît que la chanson a la cadence parfaite pour atteindre le nombre de compressions recommandé par la Fondation des maladies du coeur du Canada et par la American Heart Association. L'idée vient toutefois d'un médecin en urgence pédiatrique de Hawaii, Alson Inaba.

«Nous avons trouvé que cela aidait sans aucun doute», a affirmé la Dre Elizabeth Bochewitz, une de chercheurs et elle-même médecin résident en médecine d'urgence à l'Université de l'Illinois.

«Personne n'avait un rythme inférieur à 100 compressions par minute, alors qu'en situation de réanimation et avec tout ce qui se passe autour, le gens baissent généralement sous les 100 compressions par minute. Ils sont distraits, ils ne font pas attention. Nous croyons que ceci les aide à rester concentrés», a indiqué la Dre Bochewitz.

Le Dr Inaba a pour sa part expliqué qu'il avait pensé à associer la chanson Stayin' Alive à la RCR il y a quelques années et il a par la suite partagé son idée avec la American Heart Association. En 2006, il a publié un court article présentant son idée dans la lettre d'information de l'association, «Currents».

Le choix de chanson a plu au Dr Inaba non seulement parce que son rythme s'accordait presque parfaitement à la RCR (101 compressions par minute), mais aussi parce que le titre traduisait bien la mission de l'American Heart Association ainsi que celle de l'exercice que tente d'accomplir une personne qui fait la RCR.

«Hollywood n'aurait pas pu écrire un scénario meilleur que celui-ci», a lancé jeudi le médecin, qui travaille au Kapiolani Medical Center for Women and Children de Honolulu.

La Fondation des maladies du coeur du Canada a toutefois indiqué qu'il était trop tôt pour adopter la technique, puisqu'il n'est pas certain qu'elle fonctionnerait pour des personnes qui n'ont pas suivi de formation médicale. Les participants à l'étude de l'Université de l'Illinois étaient des résidents médicaux et des internes.