La décision d'embaucher la starlette hollywoodienne Lindsay Lohan au poste de «conseillère artistique» chez Ungaro n'a pas tourné au désastre. Mais la critique n'a pas été emballée par la première collection qu'elle a livré, avec la styliste espagnole Estrella Archs, à Paris, le 4 octobre.

Si la critique reconnaît que le duo n'a eu qu'un mois pour livrer sa collection, les termes qui reviennent sont «datés» et «mièvre», pour qualifier les modèles proposés. Certains suggèrent à Lindsay Loghan de se remettre d'urgence au cinéma.

Nicole Phelps, du site Style.com, a écrit que la présentation de la collection «s'est rapidement transformée en mauvaise parodie d'un défilé de mode qui proposerait des associations de couleurs ratées, des vestes drapées en soie rappelant le pire des années 1980, des sarouels, des étoles de fourrure ringardes et peu judicieuses, et, oui, des cache-seins en sequins de mauvais goût». Et d'ajouter que les «tissus et la construction n'ont pas la finesse qu'on attend d'une marque célèbre de l'avenue Montaigne».

De son côté, Women's Wear Daily a estimé que «les gens travaillent des années pour développer des compétences. [La mode] a ses rares génies et ses praticiens capables, qui doivent posséder du talent, des capacités, et de l'engagement. Etre une jolie jeune femme controversée qui rend bien sur les photos n'est pas suffisant.»

Le Telegraph assène le coup de grâce: «Ce qu'on peut dire de plus positif, c'est qu'elles ont essayé."»

Le PDG d'Ungaro, Mounir Moufarrige (dont la décision d'embaucher Stella McCartney chez Chloé dans les années 1990 avait suscité la controverse, avant de se révéler un choix visionnaire) avait commenté, avant le défilé: «Avoir une poupée qui bouge, danse, se balance et vit, va, nous l'espérons, rajeunir Ungaro tout en conservant l'ADN.»