Le géant d'internet Google a présenté lundi à New York un nouveau portail qui recense les constitutions du monde entier, dans le but d'aider notamment les pays en transition politique.

«Nous voulions réunir et organiser en ligne les constitutions, les rendre accessibles de manière universelle et utile aux gouvernements qui se trouveraient dans un processus constitutionnel», a expliqué Jared Cohen, directeur de Google Ideas, en présentant le site www.constituteproject.org à New York, où se tient cette semaine l'Assemblée générale de l'ONU.

L'initiative, soutenue par un programme universitaire américano-britannique baptisé le «Projet comparatif des constitutions», permet d'accéder à toutes les constitutions qui ont été en vigueur dans chaque pays jusqu'en septembre 2013.

Il comprend plus de 350 entrées thématiques, pour faciliter la comparaison de certaines questions, comme par exemple les droits des minorités ou le financement des campagnes électorales.

Une autre étape sera de rendre le portail accessible dans les six langues des Nations unies (anglais, français, espagnol, russe, arabe et chinois).

L'un des objectifs de Google est de faciliter la rédaction des constitutions des pays qui sortent de crise politique ou d'un conflit armé. «Ces constitutions et ces documents gouvernementaux sont une chance importante pour ces pays», a souligné M. Cohen.

Présent aux côtés des représentants de Google, le président tunisien Moncef Marzouki s'est dit «fasciné» par l'initiative, qui sera «extrêmement utile» pour des pays comme le sien, qui ont du mal à se doter d'une constitution ou d'une loi électorale.

L'Assemblée nationale constituante tunisienne, élue il y a deux ans et demi après la révolution tunisienne de janvier 2011 - qui avait lancé le Printemps arabe - n'a toujours pas trouvé d'accord entre le gouvernement dirigé par les islamistes du parti Ennahda et l'opposition.