Près de 100 000 objets connectés ont pu être piratés et utilisés pour mener la vaste cyberattaque qui a paralysé de nombreux sites internet vendredi aux États-Unis, a indiqué mercredi le prestataire de services visé par l'attaque.

La société Dyn, qui redirige les flux internet vers les hébergeurs, a été victime d'une attaque par déni de service qui consiste à submerger un serveur de requêtes et qui a perturbé pendant plusieurs heures l'accès à Twitter, Spotify et beaucoup d'autres sites populaires.

«On travaille encore sur les données, mais l'estimation à l'heure actuelle fait état de 100 000» points de départ de l'attaque, a commenté le vice-président de Dyn, Scott Hilton, dans un blogue, confirmant que des objets connectés avaient été piratés pour mener cette offensive «complexe et sophistiquée».

Cette attaque a mis en lumière les «vulnérabilités» de ces objets connectés (caméras, réfrigérateurs...) et «la nécessité de s'y attaquer», a poursuivi M. Scott.

Le responsable s'est par ailleurs refusé à spéculer sur les «motivations» et «l'identité» des assaillants.

Mardi, le coordonnateur du renseignement américain James Clapper avait assuré qu'un groupe «non-étatique» était sans doute derrière cette attaque.