En analysant les signaux électromagnétiques émis par les claviers, des criminels pourraient s'emparer de renseignements personnels et d'informations sensibles, ont découvert des chercheurs suisses.

En captant le signal émis par chaque touche de clavier, il a été possible de reproduire à distance ce qui avait été tapé.

Les chercheurs du Laboratoire de sécurité et de cryptographie de l'École polytechnique de Lausanne ont développé quatre types d'attaques, testés sur 11 modèles de claviers achetés entre 2001 et 2008.

Ces claviers étaient connectés à un ordinateur par un port USB ou une prise PS/2. Des claviers intégrés à des ordinateurs portables se sont également avérés vulnérables.

Chaque clavier testé était vulnérable à l'une des quatre attaques. L'une d'elle a été menée à 20 mètres de distance.

Les chercheurs Martin Vuagnoux et Sylvain Pasini concluent donc que les claviers ne sont pas «sécuritaires pour transmettre de l'information sensible. Il n'y a aucun doute que nos attaques peuvent être améliorées, puisque nous avons utilisé de l'équipement peu coûteux».

Ce n'est pas la première fois que l'espionnage par signaux électromagnétiques est répertorié. L'expérience des chercheurs suisses montre toutefois que ces attaques peuvent toujours fonctionner, même sur des claviers qui ont été adaptés pour les prévenir.

Les détails complets de l'étude devraient être publiés bientôt.

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Des vidéos montrant comment ont été menées les attaques

Avec la BBC