Joannie Rochette aura à surmonter un «défi immense» si elle choisit de participer aux Jeux malgré la mort de sa mère. Ses proches devront à tout prix éviter de lui mettre de la pression.

«La pire chose, c'est qu'elle se sente obligée de patiner, estime le psychologue Bruno Ouellette. Si elle sent de la pression, elle pourrait casser.»

 

Au cours de sa carrière, M. Ouellette a suivi des athlètes qui ont vécu un deuil avant les Jeux olympiques. À son avis, il est primordial que les athlètes choisissent eux-mêmes de participer ou non et qu'ils aient toujours l'option de revenir sur leur décision.

Si Joannie décide bel et bien de prendre part à la compétition, comme elle l'a annoncé hier, il est possible qu'elle réussisse une bonne performance, selon Bruno Ouellette. Elle devra visualiser sa performance pour être en mesure de connaître ses forces et ses outils. Le but ultime: réussir à faire le vide quand elle sera sur la glace.

Finalement, la patineuse aura besoin du soutien de son entraîneur et de ses proches pour traverser cette épreuve, ce qui semble bien être le cas.

«Peu importe le résultat, on est fiers d'elle», a dit hier son cousin, Jonathan Rochette, 19 ans. «Si elle choisit de participer, je suis certaine que sa mère veillera sur elle comme un ange gardien», a ajouté sa cousine Karine, 18 ans.

Le père de Joannie Rochette, Normand Rochette, entend rester auprès de sa fille jusqu'à la fin de la compétition, selon la famille Rochette.