Un but de Daniel Alfredsson, son deuxième de la rencontre, a permis aux Suédois d'assurer une victoire de 4-2 aux dépens du Bélarus.

Une victoire qui jusqu'à ce but était menacée. Sérieusement.

Profitant d'une avance confortable de 3-0 acquise à la suite des buts de Daniel Sedin, du premier d'Alfredsson et de celui de Johan Franzen, les Suédois ont levé le pied un peu en troisième.

Le Bélarus en a profité.

Dmitri Maleshko a déjoué Johan Gustavsson pendant une pénalité purgée par Patrick Hornqvist.

Maleshko a récidivé à mi-chemin en troisième.

Battue par le Bélarus en quart de finale des JO de Salt Lake City, en 2002, la Suède s'est alors retrouvée dans le pétrin.

Sergei Kostitsyn et ses compatriotes ont alors accéléré la cadence et ont profité de trois excellentes occasions de marquer. Konstantin Zhakarov a frappé la barre transversale et Andrei Stans a forcé le jeune gardien des Maple Leafs à effectuer un arrêt pas commode avec l'épaule droite pour protéger la mince avance de son équipe.

«C'est le son que tu aimes entendre», a reconnu Gustavsson lorsqu'on lui a demandé de commenter le jeu qui a bien failli permettre au Bélarus de niveler les chances.

«La rondelle m'a d'abord touché à l'épaule. Je ne sais pas si elle pouvait entrer. Mais bon, c'était bien qu'elle n'entre pas», a souligné le jeune gardien.

Pendant que Gustavsson défendait la cage suédoise, le gardien numéro un de la Suède, Henrik Lundqvist était bien assis dans les gradins alors qu'il agissait à titre d'analyste pour le compte de la télé nationale.

Un manque de respect à l'endroit du Bélarus?

Questionné par les collègues suédois sur les similitudes entre la défaite de 2002 et la remontée du Bélarus, qui a failli surprendre la Suède encore hier, Daniel Alfredsson est resté de marbre.

«Le match d'aujourd'hui n'était pas un match suicide. On ne rentrait pas à la maison en cas de défaite. La seule chose que cela aurait entrainée aurait été vos questions difficiles. Et je suis bien capable de vivre avec ça», a souligné le capitaine des Sénateurs d'Ottawa.

Quant au fait que son équipe venait de remporter une deuxième courte victoire en deux matchs - victoire de 2-0 contre l'Allemagne -Alfredsson a modéré les critiques des journalistes.

«Toutes les équipes sont bien dirigées. Toutes les équipes compétitionnent et jouent sans retenue. C'est la beauté des olympiques. J'ai bien aimé la Suisse hier (jeudi) contre le Canada. Ils n'ont rien cédé. Cela prouve à quel point tout peut arriver. Je continue à dire que cinq ou six clubs peuvent vraiment croire en leur chance de gagner la médaille d'or. Les matchs sont serrés et ils le deviendront davantage», a indiqué le capitaine des Sénateurs lorsqu'il a été question du prochain match de son équipe.

Un duel contre la Finlande.

«Ce sera une partie enlevante. Ce sont de grands rivaux que nous respectons beaucoup.»

Jonas Gustavsson a concédé deux buts sur les 19 tirs du Bélarus.

Andrei Mezin, le héros de la victoire surprise de 2002 avec Vladimir Kopat, le défenseur qui a déjoué Tommy Salo avec un tir du centre de la patinoire pour éliminer la Suède de la course aux médailles, a quant à lui stoppé 35 des 38 tirs dirigés sur son filet.

Auteur du seule but de son équipe lors du premier match face à la Finlande, Sergei Kostitsyn s'est contenté d'un tir au but hier. Il a terminé sa soirée de travail (16:51 de temps d'utilisation) avec un différentiel de -1.