La Russie, double championne du monde en titre de hockey sur glace, aimerait contrarier les plans du Canada qui, à domicile, n'attend rien d'autre que le titre suprême aux Jeux Olympiques de Vancouver, à partir du 16 février.

La LNH fera une pause de deux semaines pour permettre aux meilleurs joueurs du monde de disputer un tournoi olympique qui s'annonce d'une densité et d'un niveau rarement atteints.

Une demi-douzaine d'équipes peuvent croire au titre mais le Canada et la Russie sortent du lot.

Les deux nations sont d'autant plus motivées qu'elles ont beaucoup déçu il y a quatre ans à Turin, où elles avaient terminé respectivement 7e et 4e.

Cette fois, pas le droit à l'erreur pour les Canadiens qui ont bâti une formation taillée pour la victoire. Et cette fois le directeur exécutif de l'équipe, Steve Yzerman, n'a pas commis l'erreur d'oublier le jeune prodige Sidney Crosby.

Mais au pays du hockey, Crosby ne sera pas la seule star d'un groupe composé entièrement de joueurs issus de la LNH: de l'emblématique gardien Martin Brodeur au capitaine vétéran Scott Niedermayer, les joueurs locaux portent les espoirs de toute une nation titrée pour la dernière fois en 2002.

«Nous sommes très optimistes au sujet de l'équipe que nous avons réunie, mais ce sera loin d'être facile. Espérons que la chance sera avec nous et que nous atteindrons le but fixé», confie Yzerman.

Toutefois, la Russie se présente elle aussi avec une formation incroyablement talentueuse, emmenée par Alexander Ovechkin, le joueur le plus ébouriffant de ces dix dernières années.

La Suède avec Forsberg

La force de frappe de la «Sbornaja» (le surnom de l'équipe nationale), dont le dernier titre remonte à 1992, est également impressionnante et beaucoup d'amateurs de hockey espèrent une finale Canada - Russie.

Les Canadiens pourraient au passage tenter de gommer l'affront subi au Mondial 2008 quand les Russes les avaient battus en finale chez eux, à Québec. Les meilleurs joueurs étaient cependant absents à cette occasion.

Du côté des autres prétendants, la Suède, championne olympique en titre, n'est pas intimidée par ces prestigieux rivaux et le sélectionneur Bengt-Ake Gustafsson a même tenté un pari en retenant Peter Forsberg. Le génial attaquant, déjà titré en 1994 et 2006, a de beaux restes mais à 36 ans il est de plus en plus fragile.

Le voisin finlandais tentera quant à lui de faire aussi bien qu'à Turin (médaille d'argent) mais les récentes blessures de ses vedettes Teemu Selanne et Saku Koivu jettent un voile d'ombre sur les ambitions d'un pays jamais titré.

Les États-Unis, avec une équipe rajeunie, peuvent constituer la grosse cote d'un tournoi où la Slovaquie et la République tchèque (médaillée de bronze en 2006), éternels négligés, semblent un peu en retrait.

La compétition se déroulera sur une glace au format LNH, un peu plus petite qu'en Europe, ce qui devrait avantager les Nord-Américains.

Chez les dames, la hiérarchie est assez figée: le Canada et les États-Unis devraient se disputer le titre alors que la Suède et la Finlande lutteront probablement pour la dernière place du podium.