(Monte-Carlo) Vainqueur l’an dernier à Monte-Carlo de son premier gros titre, Andrey Rublev s’est incliné cette année dès son entrée en lice mercredi et ne parvient pas à se remettre de son coup de sang à Dubaï fin février.

Au contraire, Jannik Sinner semble en mesure de poursuivre sur terre battue la moisson entamée sur dur depuis le début de la saison : pour ses débuts, il a balayé Sebastian Korda 6-1, 6-2. Autre entrée en matière réussie, pour Daniil Medvedev qui a écourté le retour de Gaël Monfils en Principauté (6-2, 6-4).

La couronne de Rublev a volé dès le début de cette quatrième journée.

Le N.6 mondial a été battu 6-4, 6-4 par l’Australien Alexei Popyrin (46e) qui n’avait encore jamais dépassé le deuxième tour de ce tournoi et qui affrontera jeudi son compatriote Alex De Minaur (11e) pour tenter d’atteindre les quarts de finale.

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Alexei Popyrin

Après avoir joué les quarts aux Internationaux d’Australie, Rublev avait été disqualifié en demi-finales à Dubaï un mois plus tard pour s’en être pris à un juge de ligne.

Sans faille

Depuis, il reconnaît lui-même ne pas s’en remettre : en trois tournois, il n’a plus gagné qu’un seul match, à Indian Wells, avant de perdre immédiatement à Miami et donc à Monte-Carlo.

Pas de faille en revanche dans la confiance de Sinner : l’Italien de 22 ans n’a eu besoin que d’une heure et quart pour écarter Korda (27e).

« Nous avons des jeux similaires, nous ne sommes pas des spécialistes classiques de la terre battue, mais je pense m’être très bien déplacé », a analysé le N.2 mondial.

« Je n’ai pas très bien servi, mais j’ai très bien retourné en me tenant proche de la ligne de fond », a-t-il souligné.

« Chaque année, il est difficile de venir ici et de bien jouer, mais aujourd’hui, je suis très content de ma performance », a ajouté le joueur qui a réussi un début de saison tonitruant sur dur.

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Jannik Sinner

L’Italien n’a en effet perdu qu’un match depuis le début de l’année pour 23 victoires, soit trois titres (Internationaux d’Australie, Rotterdam et Miami) et une demi-finale (Indian Wells). Jeudi, il affrontera l’Allemand Jan-Lennard Struff (25e) pour une place en quarts.

L’an dernier, Sinner avait atteint les demi-finales de ce premier gros tournoi sur terre battue de la saison. Mais statistiquement, la terre n’est pas sa surface préférée puisqu’il n’y a remporté qu’un seul de ses treize titres à ce jour (Umag en 2022).

Monfils sort

Il a cependant travaillé et gagné en puissance, ce qui peut devenir la clé de son succès y compris sur la brique pilée.

« J’ai progressé physiquement, c’est certain, et ça aide beaucoup sur cette surface », a-t-il souligné.

Des progrès, Monfils en a fait puisque pour la première fois depuis sa finale perdue en 2016 face à Rafael Nadal, le Français de 37 ans a joué le tournoi et même remporté un match, mardi. Mais mercredi au deuxième tour, il a été dominé par Medvedev.

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Daniil Medvedev

Le Russe a eu un petit moment de déconcentration qui a permis à Monfils de mener 4-1 dans la seconde manche et de pouvoir espérer revenir dans le match. Mais il s’est repris, a empoché les cinq jeux suivants et la partie.

« Il a réussi à imposer son jeu et ce qu’il voulait faire, a commenté Monfils. De mon côté, je n’ai pas fait ce qu’il fallait tactiquement. J’ai essayé un certain nombre de choses, mais je n’ai pas pu renverser la tendance. Il m’a fait travailler dur, il a su faire les coups qui me gênaient ».

Restera au Français ce plaisir d’avoir foulé de nouveau ce court Rainier III dont il a embrassé la terre en sortant.

« J’ai eu de la chance de pouvoir jouer (le tournoi 2024) sur invitation. C’était un privilège et je sais que je n’aurai pas beaucoup d’autres occasions », a-t-il expliqué en référence à son âge et à sa vie de famille qu’il n’entend pas sacrifier.