(Paris) Un peu tout le monde s’attend à voir — et espère voir, probablement — Carlos Alcaraz et Novak Djokovic croiser le fer en demi-finale du simple masculin des Internationaux de tennis de France. Il reste du travail à faire, bien sûr, et les deux joueurs ont amorcé leur parcours respectif à Roland-Garros, lundi, avec des victoires en trois manches contre des adversaires qui disputaient un premier match à vie en Grand Chelem.

Pour ces deux joueurs perçus par plusieurs comme les principaux favoris de la compétition, ces matchs étaient censés être des occasions peu problématiques d’entrer dans le tournoi sur terre battue. Et c’est ce qui s’est passé, à l’exception d’un bref et tardif passage à vide pour chacun d’eux.

Djokovic, 22 fois vainqueur en simple masculin en Grand Chelem et troisième tête de série, a été le premier à se produire, dans le stade Philippe-Chatrier, contre Aleksandar Kovacevic, un Américain de 24 ans classé 114e.

Djokovic se trouvait au service avec une avance de deux sets à zéro et 5-4 en troisième manche, mais il a été victime d’un bris. Comme il fallait s’y attendre, il a rapidement redressé la barre et il a atteint le tour suivant grâce à un gain de 6-3, 6-2, 7-6 (1).

« (Il) m’a fait travailler pour ma victoire », a admis Djokovic.

« J’ai vraiment bien joué et maintenu le contrôle de la situation pendant deux sets et demi, puis j’ai perdu mon service et les choses ont commencé à aller dans la mauvaise direction pour moi. Mais j’ai réussi à garder mon sang-froid et j’ai joué un bris d’égalité presque parfait », a ajouté le Serbe de 36 ans.

Puis, Alcaraz, première tête de série et détenteur d’un titre en Grand Chelem en carrière, a foulé la terre battue du court Suzanne-Lenglen pour se mesurer à Flavio Cobolli, un Italien de 21 ans classé 159e et issu des qualifications.

Alcaraz s’est retrouvé avec trois balles de match alors qu’il menait 5-3 au troisième set, mais l’Espagnol n’a pas su les convertir. Quelques minutes plus tard, le score était de 5-5. Sans surprise, il a corrigé le tir et il a finalement éliminé Cobolli 6-0, 6-2, 7-5.

Avant le début du tournoi, Djokovic a identifié Alcaraz comme le « favori logique » pour soulever le trophée commémoratif de champion, compte tenu de ses récentes prestations sur la terre battue : en date de lundi, Alcaraz affichait un dossier de 21-2 avec trois titres.

Difficile de contester.

En revanche, Djokovic a aussi fait remarquer qu’il adore les matchs au meilleur de cinq sets, et de façon peut-être un peu volontaire, il a parlé de l’écart de 22-1 lors de tels tournois.

La liste des autres vainqueurs chez les hommes, lundi, inclut Jannik Sinner (8e tête de série), Frances Tiafoe (12e), Cam Norrie (14e), Borna Coric (15e), Alex de Minaur (18e) et Roberto Bautista Agut (19e).

Du succès pour des Américaines

De retour sur son « court préféré au monde », l’Américaine Sloane Stephens est apparue en pleine possession de ses moyens lors de son premier match du tournoi, lundi, défaisant la Tchèque Karolina Pliskova 6-0, 6-4.

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Sloane Stephens

Bien qu’elle ait inscrit son seul triomphe en Grand Chelem lors des Internationaux des États-Unis de 2017, Stephens a aussi vécu de bons moments sur la terre battue de Roland-Garros avec une présence en finale contre Simona Halep, en 2018, et deux qualifications aux quarts de finale, dont la plus récente l’année dernière.

« C’est mon court préféré au monde, et je suis vraiment heureuse d’être de retour », a déclaré Stephens aux spectateurs réunis dans les gradins du stade Philippe-Chatrier.

« C’est toujours incroyable de commencer un tournoi du Grand Chelem sur votre court préféré, sur votre surface préférée. »

Stephens accusait un retard d’un bris de service au deuxième set contre Pliskova, mais elle est venue de l’arrière en gagnant trois jeux consécutifs.

Sa prestation a contribué à un début de journée impeccable pour les joueuses originaires des États-Unis, lundi.

Madison Keys, qui avait perdu en finale contre Stephens à Flushing Meadows il y a six ans, a défait Kaia Kanepi 6-1, 3-6, 6-1.

Au prochain tour, Keys livrera bataille à sa compatriote Kayla Day, une joueuse issue des qualifications, qui a défait la Française Kristina Mladenovic, une invitée des organisateurs, 7-5, 6-1.

Aussi, Bernarda Pera, une Américaine qui a vu le jour en Croatie, a pris la mesure d’Anett Kontaveit, ancienne numéro deux mondiale, 7-6 (6), 6-2.

Par ailleurs, le tableau du simple féminin a perdu trois de ses joueuses les mieux classées.

D’abord, le stade Suzanne-Lenglen a été le site d’une surprise de taille lorsque Elina Avanesyan, une Russe âgée de 20 ans, a éliminé la Suissesse Belinda Bencic, 12e au monde, en trois manches de 6-3, 2-6, 6-4.

Classée 134e au monde, Avanesyan a été admise au tableau principal à titre de « perdante fortunée », à la suite du désistement de la Roumaine Patricia Maria Tig.

Avanesyan a profité du jeu erratique de Bencic, qui a commis sept doubles fautes — sans inscrire un seul as — ainsi que 49 fautes directes pour 19 coups gagnants.

Plus tard en journée, la Russe Veronika Kuderrmetova, 11e tête de série, s’est inclinée en deux manches de 6-3, 6-1 face à la Slovaque Anna Karolina Schmiedlova, puis la Tchèque Petra Kvitova, classée 10e, s’est vu montrer la porte de sortie, également en deux manches de 6-3, 6-4 par l’Italienne Elisabetta Cocciaretto.