Mazlum Akdeniz regarde ce qui se passe du côté de Steve Claggett et il se dit que dans quelques semaines, ce pourrait bien être lui qui obtiendra la chance de se battre en championnat du monde.

Mais pour cela, il ne faudrait pas que Sebastian Ezequiel Aguirre vienne faire dérailler son plan, ce jeudi, au Cabaret du Casino de Montréal.

« C’est clair que je n’ai pas le droit de perdre, a dit Akdeniz (19-0, 8 K.-O.) mercredi, après la pesée officielle, respectée par tous les pugilistes sur place. On peut comparer avec Steve Claggett, qui l’a stoppé au neuvième round. L’important, ce serait de l’arrêter aussi, si je suis capable, un peu plus tôt. »

« Je veux juste boxer intelligemment, quand même agressivement. Je veux aller chercher une belle victoire, un beau knock-out. C’est ce qu’il faut pour ma fiche et passer à l’étape suivante. Je me sens bien, je suis certain que ça va bien aller. »

Akdeniz espère qu’après avoir écarté Aguirre (19-4, 12 K.-O.), il pourra recevoir un appel des champions chez les super-légers. Un peu comme Claggett, qui se frottera à Teófimo López à la fin de juin à Miami, pour le titre de la World Boxing Organization (WBO) de l’Américain.

« C’est ce que je veux, a confirmé Akdeniz. Il faut rester prêt. Je respecte beaucoup Claggett, car il est toujours prêt. Je suis jeune à 26 ans, j’ai encore beaucoup d’expérience à aller chercher, même si j’ai beaucoup de rounds derrière moi. »

On va prendre soin d’Aguirre et on s’assoira avec mon équipe et GYM pour la suite.

Mazlum Akdeniz

Prendre soin d’Aguirre, ça signifie quoi, exactement ?

« J’aimerais l’arrêter au sixième ou septième round. Mais je ne fais pas de prédiction, l’important, c’est de boxer intelligemment. Juste être un peu plus agressif que d’habitude. »

Clavel : en attendant les combats significatifs

Après sa défaite en championnat du monde en octobre dernier – sa deuxième en 2023 –, le plan pour Kim Clavel (18-2, 3 K.-O.) était de demeurer active et d’engranger les victoires, les « points verts », comme le site spécialisé Boxrec.com note les victoires dans la fiche des pugilistes.

Après avoir vaincu Fara El Bousairi en avril dernier, elle tentera elle aussi d’éviter le piège que voudra lui tendre l’Américaine Katherine Renee Lindenmuth (6-2, 2 K.-O.). Et même si seulement cinq semaines se sont écoulées depuis son dernier combat, Clavel assure ne pas ressentir de fatigue.

« C’était le plan de demeurer active, d’aller chercher les victoires, de profiter du momentum de mon retour, a-t-elle souligné. Je sais qu’il y a des plans pour avoir un automne plus chargé, d’avoir un combat de plus grande envergure. Ces combats [contre El Bousairi et Lindenmuth] vont me servir.

« Ce qui est bien, c’est que la condition physique est très bonne, il reste juste à s’ajuster à l’adversaire. C’est comme une continuité. »

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Kim Clavel

Lindenmuth, qui se bat habituellement à 103 livres, a accepté un contrat à 109 livres pour ce duel, qui sera également son premier combat de 10 rounds en carrière.

« C’est difficile aux États-Unis d’obtenir des adversaires pour 10 rounds à mon poids, a déclaré la boxeuse de 34 ans. Mais je ne pouvais laisser passer cette occasion. C’est une occasion immense. Kim est l’une des meilleures et je crois fermement que si vous voulez être la meilleure, vous devez battre les meilleures.

« Nous nous sommes entraînées comme si c’était un combat de championnat, car comme ex-championne, on sait que c’est le niveau qu’elle va apporter, a ajouté la native d’Albuquerque, au Nouveau-Mexique. Les partenaires d’entraînement que nous avons embauchées ont apporté beaucoup d’énergie, car on savait que c’est ce que ça allait prendre jeudi. »

Clavel, sans prendre Lindenmuth à la légère, a déjà la tête tournée vers l’automne.

« Je sais que je vais avoir un autre championnat du monde. Je peux faire 105, 108 ou 112 livres. À 108, il n’y a que deux championnes : Evelyn Bermudez et Yesica Nery Plata. On regarde comment on peut aller chercher un combat contre ces filles. Mais à 105 et à 112 livres, il y a de belles possibilités aussi. »

Et elle ne craint pas de baisser de régime face à une adversaire de moindre envergure.

« Ça ne me stresse pas. Je sais que le jour des combats, je livre toujours la marchandise. Ce qu’on travaille à l’entraînement, je le fais de façon fluide dans les combats et je ne m’abaisse pas au niveau de mes adversaires. Je garde mon niveau à moi. C’est ce que je veux faire [jeudi] : performer à la hauteur de mes aptitudes. »

Groupe Yvon Michel propose cinq combats pour cette soirée, qui sera présentée sur les ondes de GymBoxe.tv. Stéphane Fondjo, Theo Owusu et Winner Bondo seront également en action.