Boxeuse dans un état critique « Les prochains jours vont être déterminants »

La boxeuse mexicaine Jeanette Zacarias Zapata demeure dans un état critique, mais sa situation s’est améliorée au cours des dernières heures, a confirmé Yvon Michel dans une conférence de presse dimanche après-midi.

« Elle est encore dans un état critique, mais stable. Les deux à cinq prochains jours vont être déterminants pour la suite », a indiqué Yvon Michel.

Lors de son arrivée à l’hôpital, samedi soir, Jeanette Zacarias Zapata était dans un état critique instable. « Ils ne lui donnaient pas beaucoup de chances au départ », a indiqué M. Michel. Bien qu’elle soit toujours inconsciente, son état s’est beaucoup amélioré au cours des dernières heures.

« Le combat allait très bien. Ça s’est passé très vite. Ce n’est pas à ça que personne s’attendait », a indiqué son conjoint, le boxeur Jovanni Martinez. « Je sais que c’est un risque dans la boxe », a-t-il ajouté.

La boxeuse se trouve toujours aux soins intensifs. Son conjoint et son entraîneur sont à son chevet. Deux représentants de Groupe Yvon Michel sont également sur place à l’hôpital du Sacré-Cœur.

Son adversaire durant le combat, Marie-Pier Houle, a réagi aux évènements de dimanche dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux. « La boxe comporte son lot de risques et de dangers. C’est notre métier, notre passion. Jamais, au grand jamais, l’intention de blesser gravement un adversaire ne fait partie de mes plans. »

Elle a envoyé un message de solidarité en espagnol à son adversaire ainsi qu’à sa famille. « Je souhaite de tout mon cœur qu’elle se rétablisse. »

L’hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, où Zacarias Zapata a été transportée en ambulance, n’avait pas donné de mise à jour de l’état de santé de la Mexicaine. Une porte-parole n’a pas voulu ne serait-ce que confirmer la présence de la boxeuse à l’hôpital, citant le devoir de confidentialité de l’équipe soignante.

La boxeuse a été transportée à l’hôpital à la suite d’un important traumatisme subi lors du combat présenté dans le cadre du gala organisé par GYM au stade IGA.

L’incident est survenu à la fin du quatrième round. Piégée dans un coin avec quelques secondes à faire à l’engagement, Zacarias Zapata a essuyé une série de coups de puissance.

Après un solide uppercut de la gauche, la Mexicaine a paru sonnée. Un dernier crochet de droite a fait voler le protecteur buccal de Zacarias Zapata, qui n’a pas été capable de regagner son coin après que la cloche eut retenti.

Prise de convulsions alors qu’elle était encore debout, la mi-moyenne a été rapidement rejointe par son entraîneur, qui s’est empressé de la coucher sur le ring. L’équipe médicale sur place a rapidement accouru à son chevet. On l’a immobilisée sur un brancard afin de la mener vers l’ambulance, qui l’a conduite à l’hôpital.

On ne sait pas si elle était consciente au moment de son transfert vers l’hôpital.

En fin de soirée, Yvon Michel, président de GYM, avait laissé entendre que les nouvelles n’étaient pas bonnes.

« Son copain, Jovanni Martinez [qui a boxé plus tôt samedi], a été demandé à l’hôpital, a déclaré Michel. Ce que je peux dire, c’est que la situation est critique. La situation est grave. »

Houle, qui a été créditée d’une victoire par K.-O. technique, n’a rien à se reprocher : l’arbitre Albert Paduano fils ne s’est pas interposé, et la cloche signalant la fin du round n’avait pas retenti. Après avoir brièvement célébré sa victoire, elle a été témoin impuissante de toute cette scène d’après-combat.

Après le combat, comme c’est la norme dans de telles situations, les gants et le ruban utilisé pour bander les mains d’Houle ont été saisis par la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ), « afin d’exonérer Houle dans cette affaire », a indiqué une personne au fait du dossier.

Comme lors de chaque évènement de sports de combat, la RACJ évaluera tous les combats disputés samedi. Celui entre Houle et Zacarias Zapata fera l’objet d’une enquête plus approfondie.

Avec La Presse Canadienne