S'il avait quelques dollars à miser, Georges St-Pierre ne se risquerait pas à les mettre sur le futur duel entre Lucian Bute et Jean Pascal. Pas par peur de les perdre, mais plutôt par crainte de se mettre à dos l'un des deux boxeurs.

«Ça va faire un grand combat, ça, c'est certain», croit St-Pierre, qui est en pleine préparation pour son duel du 16 mars contre Nick Diaz lors du gala UFC 158 au Centre Bell. «Le niveau sera tellement haut que ça va se jouer sur une erreur de l'un des deux.

«Mais je ne miserais pas un sou sur ce combat-là. Je connais les deux gars. Je m'entraîne avec Lucian et j'ai déjà fait quelques rounds de sparring il y a longtemps avec Jean, raconte le champion mi-moyen (170 livres) de l'UFC. Ce sont deux athlètes que je respecte.»

St-Pierre se décrit comme «un grand amateur de boxe». Et comme plusieurs autres, il a été surpris lorsqu'il a appris dimanche que des négociations avaient été entamées pour organiser ce méga-combat.

«Même si ça va être un combat excitant, je trouve ça dommage en même temps. Parce que c'est certain qu'un des deux va monter, mais aussi qu'un des deux va descendre. Ce n'est peut-être pas l'idéal pour la boxe locale.»

GSP fait valoir qu'un combat de championnat du monde rapporte beaucoup à l'économie montréalaise.

«Là, plutôt que d'avoir possiblement deux champions du monde, c'est certain qu'au mieux on n'en aura qu'un seul au lendemain du combat», souligne-t-il.

On ignore toujours à quel moment aura lieu ce «Ouellet-Hilton» contemporain; la date du 25 mai a été avancée sans être toutefois confirmée.

Dans la forme de sa vie

À trois semaines de son combat, St-Pierre se dit «dans la forme de [sa] vie». Une fois encore, il s'entraîne sous la férule de Firas Zahabi, mais aussi de plusieurs spécialistes: Stéphan Larouche en boxe, le champion du monde de ju-jitsu brésilien, deux Thaïlandais champions du muay thaï, l'équipe nationale de lutte olympique, etc.

«Je ne le cacherai pas, à ce niveau d'entraînement, je ne peux pas éviter de temps en temps d'avoir de petits bobos, dit St-Pierre. Je dois prendre des pauses certains jours. Mais ça fait partie de la game. Je pratique un sport de combat.»

À quoi s'attend-il pour le 16 mars? À un Nick Diaz agressif. «Je sais qu'il va sortir fort. Mais je sais aussi qu'il a le style parfait pour faire ressortir le meilleur de moi-même.»