Charles Hamelin possède un palmarès des plus reluisants. Seulement en Coupe du monde, le patineur de vitesse a mis la main sur 103 médailles au cours de sa carrière. Et c'est sans parler des Championnats du monde et des Jeux olympiques. La Presse s'est entretenue avec lui avant son départ pour Sotchi afin de revenir sur ce parcours couronné de succès.

Q: Comment te sens-tu lorsque tu regardes toutes les médailles que tu as remportées?

R: Ce n'est pas quelque chose dont je tiens le compte. J'oublie parfois à quel point j'en ai gagné. Mais quelqu'un me l'a rappelé sur Twitter et j'ai été surpris un peu. Je me suis dit: «Ah oui? Je suis rendu là?» En même temps, c'est cool et ça prouve que j'ai réussi à être dominant dans mon sport pendant plusieurs années.

Q: Où conserves-tu toutes tes médailles?

R: Il n'y en a pas beaucoup que je garde chez moi. Elles sont toutes dans des boîtes, soit chez ma mère, soit dans la famille de Marianne (St-Gelais, sa copine) avec ses médailles à elle. Elles sont un peu dispersées. Par contre, mes deux médailles d'or des Jeux de Vancouver, je les garde avec moi dans mon appartement tout le temps. Pour le moment, ce sont les plus importantes pour moi dans ma carrière.

Q: En quoi sont-elles si importantes à tes yeux?

R: Chaque fois que je les prends dans mes mains, ça me rappelle un peu le thrill des Jeux et pourquoi je veux continuer pour Sotchi. Ça me motive à en gagner d'autres.

Q: Y a-t-il un risque de devenir blasé lorsqu'on gagne un si grand nombre de médailles?

R: Quand on goûte au podium les premières fois, on aime tellement ça... Pour moi, c'est une motivation. Lorsque je gagne une médaille, je sais ce que j'ai fait pour en arriver là et je vais vouloir m'entraîner plus fort et m'améliorer pour être sûr d'en gagner une autre la fois suivante. Quand on est un athlète au sommet de son sport, je pense qu'on veut toujours y rester, et c'est un défi de rester au sommet.

Q: Te souviens-tu de la toute première médaille que tu as gagnée?

R: En Coupe du monde, c'était en 2004 à Bormio, en Italie. J'avais terminé troisième au total et j'avais établi un record du monde au 1000 m.

Q: Si tu remportes des médailles aux Jeux de Sotchi, feront-elles partie de tes favorites parmi ta collection?

R: C'est clair, mais de dépasser celles que j'ai gagnées au Canada, ce sera difficile. De faire des Jeux à la maison, devant sa famille et devant sa foule, ç'a été une expérience unique. Je ne pense pas que même si j'ai de bonnes ou de meilleurs performances à Sotchi, ça va m'enlever la fierté d'avoir gagné celles-là à la maison.