Red Bulls de NY 2 – CF Montréal 1 Les actes d’autosabotage

La victoire vient toujours camoufler certains défauts. Or, quand on ne gagne plus, ces mauvais plis sont dévoilés au grand jour.

Des erreurs de concentration ont, à nouveau, miné le CF Montréal, qui a ultimement baissé pavillon 2-1 face aux Red Bulls de New York, samedi soir au Red Bulls Arena.

La première fois, c’est une faute de parcours. Quand ça survient deux fois en quatre jours, c’est inquiétant. C’est la même recette, quoiqu’avec une saveur un brin différente, qui a mené à la perte des hommes d’Hernán Losada samedi. Une première mi-temps brouillonne qui vient couler l’équipe d’emblée, de mauvaises lectures de jeu et un complexe d’infériorité à l’étranger sont les causes de ce revers montréalais.

Toutefois, ce qui a causé le plus de tort à l’Impact dans la dernière semaine, c’est la fatigue. Cette lassitude s’explique par la tenue de cinq matchs en 15 jours. L’attaquant du Bleu-blanc-noir Chinonso Offor a philosophé à ce sujet après le duel.

Le hic, c’est que les prochaines semaines seront aussi chargées, alors Losada devra trouver une solution. Avec cinq et potentiellement six matchs en 18 jours, la rotation sera encore de mise. Certains joueurs ont obtenu leur jour de congé, mais certains troupiers comme Mathieu Choinière, Rudy Camacho et Jonathan Sirois ont été fort occupés dans les dernières semaines, entamant tous ces matchs.

Quand les Montréalais avaient retrouvé le chemin de la victoire, le pilote du CFM avait justement souligné l’importance de bâtir une colonne vertébrale à l’équipe. Il a aussi expliqué les avantages d’utiliser le même onze de départ lors de rencontres successives.

Une absence remarquée

Si l’absence de Samuel Piette se fait parfois sentir pour venir offrir un souffle au milieu du terrain, celle de Romell Quioto pourrait être dévastatrice. Le Hondurien avait foulé la pelouse pour la dernière fois une semaine plus tôt, contre le Toronto FC, et n’avait pas offert du jeu particulièrement inspiré avant de se faire remplacer à la mi-temps.

Par contre, il n’a pas renoué avec l’action depuis, n’étant pas sur le banc lors du duel contre Cincinnati, mercredi, ni contre les Red Bulls. Losada a parlé d’un nouveau problème survenu à l’entraînement vendredi et précisé qu’il aura plus de renseignements mardi, quand le joueur sera examiné. Pourquoi mardi ? Car lundi « tout est fermé », en raison de la Journée nationale des patriotes. D’ici là, « on ne sait pas encore ».

Ce serait une lourde perte, car bien qu’il ait été limité à 477 minutes de jeu, il est toujours le meilleur buteur du club – avec trois réussites – et la profondeur à ce poste n’est pas en mesure de pourvoir son absence.

Si les buts sont la finalité, on sent que l’absence de Quioto vient parfois faire encore plus mal dans la transition vers la phase offensive. Quioto décroche souvent ou fait des appels en profondeur pour varier le jeu des Montréalais alors que sans lui, le CFM se rabat parfois à tenter de longs ballons vers Offor, qui ne peut tout faire.

L’animation offensive devra être l’un des chantiers les plus importants dans les semaines à venir. Mais avec tant de matchs et si peu d’entraînement en vue, ce sera visiblement aussi complexe que le REM.

Les erreurs, la malchance et le sort mérité

Que ce soit la passe mal calculée de George Campbell qui a mené au premier but des locaux ou le positionnement raté de Joel Waterman sur le second, ce sont « des erreurs que tu paies cash », avait déclaré Losada plus tôt dans la semaine. Le CFM a délié les cordons de sa bourse samedi, car ces impairs ont été transformés en buts.

La seule réelle menace du CFM est venue sur un coup franc lointain de Bryce Duke. C’est justement Campbell et Waterman qui ont combiné pour trouver le fond du filet.

L’Impact a tout de même failli filer avec un point, quand une frappe de Sunusi Ibrahim a heurté le bras d’un défenseur new-yorkais dans les arrêts de jeu. L’arbitre vidéo n’a toutefois pas accordé de penalty et ce fut la fin des haricots.