FC Cincinnati 3 – CF Montréal 0 Toute séquence victorieuse a une fin

Il n’y a aucune honte à perdre à l’étranger contre le FC Cincinnati. Il n’y a aucun problème à trébucher après six victoires consécutives, voire à connaître une baisse de régime après deux victoires en une semaine contre son rival historique.

Toutefois, ce n’est pas Cincinnati qui s’est imposé contre le CF Montréal (CFM), mercredi soir au TQL Stadium. C’est plutôt l’Impact qui s’est sabordé avant de baisser pavillon 3-0.

« On leur a pratiquement donné le match », a résumé le piston gauche du CFM Ariel Lassiter. « Ils ne se sont pas créé grand-chose par eux-mêmes. »

Personne ne va dire le contraire, Cincinnati est une puissance de la MLS. Elle a signé une septième victoire en sept sorties à domicile. Le club de l’Ohio est aussi au sommet du classement général. Pas vilain.

Cependant, mentalement les Montréalais n’étaient pas prêts pour ce duel. Tous les buts de Cincinnati ont été obtenus grâce à des impairs du Bleu-blanc-noir. Cette fatigue n’a peut-être pas été perceptible sur le plan physique, mais mentalement, le CFM était à plat.

Les passes erratiques, les mauvaises lectures de jeu et les revirements ont été au rendez-vous. En revanche, malgré le score, Montréal n’a pas été surclassé. Les quelques instants de faiblesse ont déterminé la rencontre et ont offert des buts sur des plateaux d’argent.

« Il y a des journées comme ça », a simplement soufflé Lassiter. De bonnes soirées au boulot, il y en a eu plusieurs depuis un mois. En voilà cependant une à oublier et un résultat qui laisse un goût amer dans la bouche des Montréalais, qui espéraient pouvoir poursuivre sur cette lancée.

Aaron Herrera n’a pas été exactement dans cet état d’esprit après la rencontre. Il a plutôt parlé d’une occasion que le CFM a laissée filer. Celle de prouver que leur séquence victorieuse n’était pas qu’un coup de chance.

« On n’a pas joué à la hauteur de notre potentiel. […] On a fait ce qu’ils voulaient qu’on fasse. Ils en ont profité », a-t-il noté.

Une phrase toute simple qui laisse croire que certaines erreurs sur le plan tactique sont survenues dans la rencontre. En fait, la première mi-temps a été difficile pour les Montréalais, ce qui est devenu une mauvaise habitude ces dernières semaines. Cependant, les ajustements à la mi-temps ont encore porté leurs fruits, mais cette fois, ils n’ont pas permis d’aller grappiller quelques points.

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise situation

Cette phrase prononcée par un scribe de l’Égypte antique résonne encore. Les dernières semaines du CF Montréal ont été chargées avec quatre matchs en 11 jours. Elles continueront de l’être avec six, sinon sept matchs en 21 jours.

Bref, les parties s’enchaîneront. Et vite.

L’aspect physique est un dossier que Losada a admis devoir gérer. On le voit, notamment avec de la rotation dans les onze de départ et avec des congés qui sont répartis. Quant à la fatigue mentale, c’est un concept auquel Losada ne croit pas.

« Cincinnati n’avait pas joué ce week-end et était mieux préparé au niveau physique, a avoué Losada. Il était plus frais physiquement, c’est vrai. Mais ce n’est pas une excuse de dire que parce qu’on a joué beaucoup de matchs dans les dernières semaines qu’on va manquer de concentration. Non, non, non, ce n’est pas une excuse. »

Alors si cet alibi n’est pas toléré, il sera capital pour le CF Montréal de maintenir un équilibre pour limiter ce genre de soirée à oublier. Il faut le rappeler, des séquences de quatre jeux blancs d’affilée, ça n’arrive pas tous les jours.