Mis à l'écart de l'équipe il y a une dizaine de jours, Dennis Iapichino a finalement été placé au ballottage par l'Impact, hier matin.

Plus d'un an après son arrivée, l'évaluation faite par la direction montréalaise a été sans appel. En raison de «performances pas toujours très positives», comme celle à Washington le 3 août, Nick De Santis et son personnel ont décidé de mettre un terme au séjour du Suisse à Montréal.

«C'est encore un jeune joueur, mais on a pris une décision pour le bien du club. On ne pensait pas qu'il représentait le présent et le futur», a résumé le directeur sportif, alors que les joueurs montréalais s'adonnaient à une séance de soccer-tennis.

Les autres clubs de la MLS ont maintenant jusqu'à 17h, demain, pour réclamer le défenseur latéral, qui a disputé 16 matchs depuis son recrutement, en juillet 2012. Il peut également retourner en Europe, lui qui a déjà porté les couleurs du FC Lugano ou du FC Biel-Bienne, dans son pays natal.

«On lui donne maintenant l'opportunité de trouver une nouvelle équipe dans la MLS ou en Europe avec une fenêtre qui se termine le 31 août. Ce sont des décisions difficiles pour le club, car c'est un bon gamin, mais c'est aussi difficile pour le joueur», a admis De Santis.

Avec le départ d'Iapichino, Maxim Tissot devient officiellement la doublure de Jeb Brovsky sur le côté gauche de la défense. Blessé à un orteil en cours de saison, l'ex-membre de l'Académie n'a plus été vu en saison régulière depuis le 11 mai. Avec les matchs de Ligue des champions et le rythme infernal du mois d'août, le numéro 51 ne devrait plus attendre très longtemps sur le banc ou dans les tribunes.

«Aujourd'hui, s'il faut donner du temps de jeu, c'est mieux de le donner à quelqu'un de plus jeune d'ici, a assuré De Santis. Cela fait un bout de temps que Maxim est avec l'équipe et si ça peut lui donner plus d'espace, c'est mieux pour lui et le club.»

Pas de recrutement

Les équipes de la MLS ont désormais jusqu'au 13 septembre pour apporter les dernières retouches en vue de la fin de saison et des séries. Selon De Santis, l'Impact ira à la guerre avec le même groupe de joueurs qui n'a remporté qu'un seul match depuis le début du mois de juillet. Il faut dire que l'effet Hernan Bernardello devrait être encore plus perceptible après les essais tactiques des dernières semaines. Lors des deux premiers matchs, il a encore plus convaincu De Santis.

«C'est positif de voir qu'il nous a donné ce que l'on avait vu de lui. Défensivement, il se positionne bien et il a une bonne lecture du jeu. Avec sa personnalité, il a aussi tout pour être un leader. Dès le premier match, on a vu sa communication et sa direction. Et puis, ses décisions défensives et offensives montrent qu'il a une certaine expérience».

Les débuts d'Adrián López ne sont maintenant plus très loin, puisque le défenseur central espagnol a disputé 90 minutes aux côtés de Wandrille Lefèvre, dimanche, en Ligue réserve, contre le Fire de Chicago.

«Je l'ai trouvé bien. Au niveau du rythme, il a encore un petit bout à rattraper, mais il a très bien fait au niveau des repères», a jugé l'entraîneur adjoint Mauro Biello.

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Un air de déjà-vu

Il fut un temps où l'Impact était parfait en première mi-temps.

Ce n'est en effet qu'au cinquième match de la saison que Troy Perkins a encaissé un premier but lors des 45 premières minutes de jeu.

Cette tendance s'est ensuite totalement inversée: depuis le 11 mai, l'équipe montréalaise a cédé à six reprises lors des dix premières minutes de jeu.

Et c'est essentiellement lors des matchs à l'extérieur que les coéquipiers d'Hassoun Camara ont collectionné ces mauvais débuts de match.

«On sent qu'on a du mal à se mettre dans le match, à monter notre rythme et à nous mettre au niveau de l'adversaire, a indiqué le Français. Le scénario est souvent le même ensuite: on arrive à élever notre niveau et à pousser comme à Toronto, où on perdait 3-1 [3-3 au final], à Washington et Kansas City. Il faut peut-être analyser cela un petit peu mieux.»