Un an et trois mois de suspension ont été requis jeudi à Rome contre l'entraîneur de la Juventus de Turin Antonio Conte devant la Commission disciplinaire statuant sur le scandale des matches truqués dit Calcioscommesse, a indiqué l'agence Ansa.

La même peine a été requise contre son adjoint Angelo Alessio par le procureur fédéral de la Commission disciplinaire.

Antonio Conte et son adjoint sont accusés d'avoir omis de dénoncer aux autorités, lors de la saison 2010-2011, des matches truqués (Novare-Sienne et AlbinoLeffe-Sienne), alors que les deux hommes étaient à la tête du club de Sienne.

Le président de la Juve Andrea Agnelli a réagi fermement en dénonçant «La fédération italienne de football et son système judiciaire (qui) continuent à opérer hors de toute logique».

La Fédération italienne de football (FIGC) avait rejeté mercredi l'arrangement proposé par Antonio Conte de plaider coupable en échange d'une suspension de seulement trois mois.

La Commission disciplinaire réunie à Rome examine les cas de 13 clubs et de 43 autres licenciés dont le défenseur international de la Juventus Leonardo Bonucci et l'attaquant de l'Impact Marco Di Vaio.

Le scandale du Calcioscommesse concerne des joueurs soupçonnés d'avoir été corrompus par des parieurs clandestins voulant gagner à coup sûr. Il a entraîné plusieurs enquêtes et des arrestations de joueurs, dont certains de premier plan, comme Stefano Mauri, le capitaine de la Lazio Rome.

Les vagues d'arrestations depuis un an donnent l'image désastreuse d'un football italien, six ans après le Calciopoli, scandale des matches arrangés qui avait privé la Juventus de deux titres.