La presse anglaise prédisait lundi le départ prochain de l'attaquant Wayne Rooney de Manchester United, le démenti publié dimanche par le club n'ayant pas suffi à freiner les journaux.

Selon plusieurs d'entre eux, les relations entre l'international anglais et l'entraîneur Alex Ferguson ont atteint le point de non retour. Le Times de Londres, citant des sources non identifiées, affirme ainsi que les deux hommes «n'ont pas eu une discussion civilisée depuis des semaines».

Le Daily Mail croit lui savoir que la star a été déçue par le manque de soutien de Ferguson après les allégations sur de supposées infidélités conjugales parues dans les tabloïds début septembre.

Cette semaine, Rooney a déclenché une nouvelle polémique en faisant passer son entraîneur pour un menteur. Alors qu'il avait manqué deux matches (Valence, Sunderland) à cause d'une blessure à la cheville, selon la version officielle donnée par Ferguson, le joueur a affirmé qu'il n'avait jamais souffert de cette articulation.

Samedi, Rooney a commencé le match contre West Bromwich (2-2) sur le banc et n'est entré qu'à une vingtaine de minutes de la fin, ce qui a été perçu comme une sanction prise pour répondre à une acte de défi du joueur.

Le contrat de l'avant-centre prend fin en 2011, ce qui signifie que Manchester United n'a plus beaucoup de temps pour tirer de l'argent d'un éventuel transfert. Or le club traîne une gigantesque dette de plus de 700 millions de livres (environ 1,1 milliard $).

La destination la plus souvent citée est le Real Madrid, qui avait acheté Cristiano Ronaldo aux Red Devils en 2009. Mais le club espagnol, par la voix de son directeur général Jorge Valdano, a assuré dimanche qu'il n'avait pas besoin d'un attaquant supplémentaire.

«En janvier, il n'y aura ni arrivée, ni départ», a-t-il affirmé à la chaîne Telemadrid.

Le Times évoque aussi l'intérêt de Manchester City, sachant que les fans des Red Devils considèreraient ce départ chez leurs pires ennemis comme une trahison.

«Dans l'hypothèse où le problème ne serait pas réglé d'ici à janvier et où City offrirait 45 millions de livres pour un joueur fâché avec son entraîneur et dont le contrat arrive bientôt à expiration, United pourrait-il dire non?», s'interroge le quotidien.

La prochaine période de transfert, le mercato d'hiver, ouvrira en janvier.