Incapable de résoudre ses problèmes offensifs malgré un nombre incalculable d'occasions franches, l'Impact s'est contenté d'un match nul de 0-0 face au Crystal Palace de Baltimore, mercredi soir, devant 12 443 personnes au stade Saputo.

La situation s'est compliquée davantage pour les Montréalais qui n'ont plus gagné depuis le 14 juillet. Cette vilaine série, jumelée au match nul entre Tampa Bay et Porto Rico, les place toujours au septième rang à égalité avec ces deux équipes. Mais avec respectivement un et deux matchs de plus au compteur.

«Je crois beaucoup en ce groupe de joueurs qui ont tout pour devenir champions, a martelé l'entraîneur Marc Dos Santos. On fait face à beaucoup de malchance, mais si on continue à jouer comme on l'a fait ce soir, on va marquer et gagner des matchs.»

Malgré ce résultat peu flatteur, voire «frustrant» selon Dos Santos, l'Impact a tout fait pour récolter les trois points face à l'équipe d'expansion du Maryland. Il a ainsi entrepris le match en force en se procurant trois occasions dangereuses lors des 10 premières minutes de jeu.

À la cinquième minute, Ali Gerba a ouvert les hostilités grâce à une frappe lointaine qui a heurté le poteau droit du Crystal Palace. Deux minutes plus tard, son compère en attaque, Eduardo Sebrango, a parfaitement été lancé par Antonio Ribeiro, mais a vu son tir être détourné par le gardien Evan Bush. Tony Donatelli s'est enfin joint au bal des frustrés en plaçant un bon coup de tête, encore stoppé par Bush.

Sans avoir autant d'occasions nettes en première demie, l'Impact a conservé une mainmise totale sur le jeu. Mais sans la finition, cette domination ne signifie pas grand-chose...

«La victoire doit nous revenir après un tel match, a indiqué le défenseur Philippe Billy. C'est encore un petit manque de finition qui nous coûte les deux points que l'on aurait dû avoir en plus. On ne va s'en sortir qu'à force de travail.»

Si le Crystal Palace s'est montré le bout du museau sur une frappe de Yaikel Perez, l'Impact a continué à occuper le camp adverse une grande partie de la deuxième demie.

Après avoir crocheté son adversaire, Sebrango a raté le cadre de peu à la 53e. Symbole de la déception montréalaise, une grande partie des joueurs se sont pris la tête à deux mains.

Le gardien du Crystal Palace s'est assuré qu'ils les gardent sur leur tête et non dans les airs. Il s'est, tour à tour, imposé face à Gerba, Billy, Wesley Charles - qui a frappé le poteau à la 72e - et Reda Agourram. Inutile de chercher plus loin l'homme de la rencontre qui a arrêté 13 tirs au total.

«Appelez-le Harry Potter. Il est l'un des meilleurs gardiens de la Ligue et a été l'homme-clé, a ajouté Dos Santos. Est-ce que je peux dire à mes joueurs qu'il y a eu un manque d'efforts? Un problème tactique ou de concentration? Non.»

À l'image de son entraîneur, Patrick Leduc - qui a atteint le cap des 15 000 minutes jouées avec l'Impact - a tiré quelques bons éléments de ce match. «Il va falloir en faire un peu plus pour qu'on gagne. Mais on peut tirer confiance du fait que l'on a contrôlé la majeure partie du match.»

L'Impact met maintenant le cap sur Rochester pour y affronter les Rhinos, samedi soir.

Byers libéré

L'Impact a, par ailleurs, décidé de couper les ponts avec l'attaquant Peter Byers, suspendu depuis le 3 août pour avoir de nouveau enfreint un règlement interne.

«Il a transgressé des règles et ce n'était pas juste pour les 25 autres joueurs, a commenté le directeur technique Nick De Santis, avant la rencontre. Ce n'était pas la première fois et il nous a mis dans une situation très difficile. On a été assez patients avec lui parce que ça reste une bonne personne, mais il n'avait pas ce qui fallait pour être un professionnel au plus haut niveau ici.»

En 17 matchs cette saison, l'Antiguais n'a inscrit que deux buts.