Radio-Canada/CBC pourrait encaisser un dur coup sur le plan financier si le lock-out décrété par la Ligue nationale de hockey (LNH) s'éternise, a prévenu l'une de ses hautes dirigeantes.

Le diffuseur public a présenté mardi les grandes lignes de sa situation financière lors de sa rencontre annuelle à Saint-Jean, Terre-Neuve-et-Labrador.

Radio-Canada ne diffuse pas les parties de hockey de la LNH, mais le réseau anglais CBC est toujours le présentateur officiel des joutes du samedi soir.

La vice-présidente et directrice des finances de Radio-Canada/CBC, Suzanne Morris, a affirmé que l'absence de diffusion des parties de hockey se traduirait par des pertes de revenus publicitaires.

La CBC planche actuellement sur une programmation de rechange dans l'éventualité où le conflit de travail dans la LNH se prolongerait.

Par ailleurs, durant son allocution, Mme Morris a parlé d'un manque à gagner pouvant atteindre les 200 millions $ au cours des trois prochaines années.

Un autre 25 millions $ sera également requis pour financer les indemnités de départ, alors que 650 emplois à temps plein doivent être abolis au cours de la même période.

Le gouvernement fédéral a imposé le printemps dernier des compressions budgétaires de l'ordre de 115 millions $ au budget de Radio-Canada/CBC pour les trois prochaines années. Cela correspond à environ 10% du budget total du diffuseur public.

De son côté, le président et chef de la direction Hubert T. Lacroix a affirmé à l'assemblée que la diversité médiatique canadienne était en péril en raison de la mainmise de quatre compagnies (Bell, Rogers, Shaw et Québecor) sur le marché.