Ce n'est pas sans fébrilité que j'écris ce premier texte. Enfin le coup d'envoi de mon blogue LNH!!!

Attendez-vous à lire souvent des commentaires frais de ma part, quatre à cinq fois par jour la semaine, parfois les week-ends. J'espère vous transmettre toute ma passion pour le hockey sur ce blogue. Le ton sera direct et personnel.

Je souhaite aussi me nourrir de vos connaissances et de votre point de vue car, à la lecture de mes courriels depuis quelques années, j'ai été étonné de constater le niveau de connaissance et le flair de certains d'entre vous qui vous reconnaîtrez. J'espère vous retrouver ici.

Aujourd'hui, c'est jour de présentation, après, on part pour vrai... (Mes textes seront généralement courts, celui de ce matin fait exception).

Ma passion du journalisme a commencé vers l'âge de 12 ans. Je dévorais les journaux sportifs, je me passionnais pour le Canadien (mon idole était Mats Naslund!).

Sur ma dactylo (et oui, ça me vieillit, bientôt 40 ans...), j'écrivais déjà des textes d'analyse sur les matchs que je venais de voir en me disant qu'un jour, je couvrirais le Canadien pour La Presse.

Je ne suis rapproché de mon rêve en 1993. Après avoir écrit pour le journal de mon école secondaire, avoir suivi les équipes du cégep de Bois-de-Boulogne pour le compte de son journal et des publications du coin, j'ai été choisi pour participer au stage d'été de La Presse.

À la suite d'une courte expérience automnale pour un hebdo de Hawkesbury (ma première interview pour l'Express fut celle de Bob Hartley, qui vient du coin!), je revenais à La Presse pour y couvrir, pendant moins d'un an, tout ce qui touchait le domaine des personnes handicapées.

Puis le patron des Sports de l'époque, Michel Blanchard, allait me donner en septembre 1994 ma première chance. Les deux hommes de beat du Canadien, Philippe Cantin (le futur big boss) et Denis Arcand (désormais à la section Économie) changeaient de cap et la place était libre à la couverture du Tricolore. Moi qui idolâtrais Richard Hétu, qui m'inspirait des Cantin, Arcand et compagnie, je passais enfin dans le grand club!

Manque de pot, le hockey était plongé en plein lock-out en cet automne 1994. Et à ma toute première affectation, devant la résidence de Kirk Muller, lieu de réunion syndicale des joueurs du CH, mes idoles de jeunesse me lançaient trois oeufs de la fenêtre parce qu'ils ne voulaient pas voir de journalistes dans les parages! Mes illusions étaient perdues pour de bon...

Ça s'est évidemment tassé et le premier match de hockey que j'ai eu à couvrir, ce fut celui de l'ouverture de la saison du CH à New York au Madison Square Garden! Disons que j'avais des papillons dans l'estomac...

Les années ont passé. Il y a parfois eu de la houle, comme lors de l'arrivée de Réjean Houle (le jeu de mot est vraiment accidentel !) et compagnie, l'échange de Patrick Roy, les congédiements d'entraîneurs à répétition. J'ai vécu mon lot d'histoires controversées, ce qui est toujours un peu éprouvant, mais ça fait partie du métier quand on a choisi d'écrire avec le souci premier d'informer et non pas de plaire à la galerie.

J'ai eu la chance au fil des années de compter sur plusieurs mentors, Daniel Proulx, Daniel Marsolais, Michel Hotte, Michel et Gilles Blanchard, qui m'ont tous aidé à peaufiner mon écriture (ça reste cependant toujours un work in progress, comme disent les Chinois). Au plan des connaissances, je ne remercierai jamais assez mon collègue Pierre Ladouceur, qui a passé des centaines d'heures, perché sur la tribune de la presse du Forum, puis du Centre Bell, à m'enseigner la base du jeu et les stratégies mises au point par les équipes.

Grâce à lui, j'ai appris à apprécier le défenseur qui sacrifie le jeu spectaculaire pour le jeu simple, dont le taux de réussite est toujours nettement plus élevé. J'ai appris à apprécier le centre qui revient au fond de la zone défensive pour appuyer les défenseurs et ensuite relancer l'attaque convenablement. J'ai appris à apprécier l'ailier qui sait envoyer subtilement la rondelle contre la bande à sa ligne bleue et ainsi la refiler à un coéquipier en pleine accélération. Cet ailier ne récolte pas toujours de point lorsqu'un but est ensuite marqué, mais ce but n'aurait jamais été possible sans ce jeu en apparence anodin.

Bon, fini de parler de moi. On plonge?