Le chroniqueur Adam Proteau, du magazine Hockey News, affirme que le problème des Sénateurs ne se situe pas derrière le banc, mais bien dans sa façon de gérer ses contrats, puisque les trois gros salariés de l'équipe, Alfredsson, Spezza et Heatley, jouent à l'attaque. Lien.

Proteau compare la situation des Sénateurs avec celle du Lightning de Tampa Bay, qui n'avait plus beaucoup de marge de manoeuvre après avoir accordé de gros contrats aux attaquants Vincent Lecavalier, Brad Richards et Martin St.Louis.

Le chroniqueur cite l'exemple des Flames de Calgary, qui ont réparti leurs trois gros contrats selon les positions: un au gardien Kiprusoff, un au défenseur Phaneuf et l'autre à l'attaquant Iginla.

Pour ma part, je reviens à la fameuse théorie du repêchage. Si les Sénateurs, comme le Lightning, avaient fait un meilleur boulot au plan du recrutement, ils n'auraient pas les problèmes qu'ils connaissent actuellement.

Depuis 2003, les meilleurs joueurs repêchés par Ottawa furent Patrick Eaves, Brian Elliott, Andrej Meszaros, Brian Lee et Nick Foligno.

Au cours de la même période, le Lightning a repêché une poignée d'éventuels réguliers dans la LNH, Nick Tarnasky,  Mike Lundin et Steven Stamkos.

Prenons maintenant une équipe qui n'est pas le Canadien -pour faire changement- et analysons:

Les Bruins, par exemple. Phil Kessel, Milan Lucic, David Krejci, Patrice Bergeron, Mark Stuart, Matt Hunwick ont été repêchés par l'équipe depuis 2003. Échangez-les contre Eaves, Meszaros, Foligno et compagnie et on ne parle plus des gros contrats accordés à Alfredsson et cie, on parle des Sénateurs comme de l'une des bonnes équipes dans l'Est.

Même exercice avec les Sharks. Ajoutez à la formation du Lightning Marc-Edouard Vlasic, Devin Setoguchi, Torrey Mitchell, Milan Michalek, Steve Bernier, Matt Carle (qu'ils viennent pourtant d'échanger!) et Joe Pavelski et votre dynamique est complètement différente.

Qui donc à San Jose se plaint des 7,2M$ à Thornton, des 6M$ à Marleau et des 6,6M$ à Boyle? Mais remplacez Vlasic, Setoguchi, Michalek et compagnie par Tarnasky, Lundin et Stamkos (à ce stade-ci de sa carrière) et vous avez un club plein de lacunes.

Le problème n'est pas de payer ses vedettes trop cher, mais de mal les entourer en repêchant de façon médiocre.