Je retiens cette phrase de Guy Boucher, entraîneur des Voltigeurs de Drummondville, et féru de psychologie, dont l'équipe vient de remporter ses deux premiers matchs en séries, 12-3 et 10-1.

"On ne s'attarde jamais, mais jamais au résultat.  Plutôt au processus, à l'effort. La quête de la victoire amène seulement stress et anxiété",  m'a-t-il confié lors d'une interview la semaine dernière.

J'ai pensé à Guy Boucher en voyant les mines anxieuses chez le Canadien samedi avant la rencontre face aux Maple Leafs. Aux déclarations des joueurs du CH qui, dans les jours précédents, affirmaient qu'il s'agissait d'un match qu'ils ne pouvaient pas perdre. À tous les partisans, les journalistes et peut-être les membre de l'organisation, qui leur ont répété qu'il ne pouvaient pas perdre.

Le match a commencé et on a vu un groupe de joueurs tendus et nerveux, les rouges, contre un groupe de joueurs qui n'avaient absolument rien à perdre, les blancs. Avec le résultat que l'on connaît.

Une équipe ne peut pas gagner un match simplement parce qu'elle DOIT gagner. Il y a un adversaire qui veut gagner aussi.

Le Canadien n'a pas nécessairement perdu par manque d'effort ou de coeur. Mais probablement parce qu'il a croulé sous la pression. Il faudrait peut-être changer l'approche psychologique et leur dire de s'amuser un peu. À moins qu'il ne soit trop tard...